| TRICLINIUM, subst. masc. ANTIQ. ROMAINE A. − Lit à trois places sur lequel les Romains s'allongeaient à demi-accoudés pour prendre les repas. De temps à autre, il s'étalait sur le triclinium. Alors, ses pieds nus dominaient l'assemblée (Flaub., Hérodias, 1877, p. 183). − P. compar. Il se couche tout de son long, sur la table couverte de canettes et (...), accoudé, ainsi qu'un Romain sur un triclinium, il préside, en homme de plaisir éveillé, des gens qui aimeraient à aller se coucher (Goncourt, Journal, 1890, p. 1146). B. − Salle à manger souvent décorée, de la maison romaine, meublée de trois lits placés à angle droit sur trois côtés et d'une table, le quatrième côté restant libre pour le service. Pline le Jeune, par exemple, se plaisait à n'inviter à ses lectures qu'une poignée d'amis, qu'il casait dans son triclinium, c'est-à-dire dans sa salle à manger, les uns étendus sur les lits qui la garnissaient en tout temps, les autres sur des chaises qu'on y avait exprès apportées (Carcopino, La Vie quotidienne à Rome, 1939, p. 230). Prononc. et Orth.: [tʀiklinjɔm]. Att. ds Ac. dep. 1835. Plur. ,,des tricliniums, ou des triclinia`` (Rob. 1985). Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 245: un triclinium, plur. des tricliniums. Étymol. et Hist. xiiies. tricline « salle à manger des Romains » (De .V. gaud B.M., ms. Reims 774/778, fo136 ds Gdf.), attest. isolée; 1752 tricline (Trév.) − 1842, Mozin-Peschier; 1765 triclinium (Encyclop. t. 16). Empr. au lat. class.triclinium « lit de table pour trois personnes, salle à manger », du gr. τ
ρ
ι
́
κ
λ
ι
ν
ο
ν « id. » neutre subst. de τ
ρ
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κ
λ
ι
ν
ο
ς « à trois lits » en partic. « à trois lits de table ». Bbg. Quem. DDL t. 30. |