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TRIBORD, subst. masc.
MAR. Partie du navire située à la droite d'un observateur tourné vers l'avant, vers la proue. Aviron, chaloupe de tribord; bordée de tribord; virer à tribord; aller sur tribord. Le mât de misaine vint en bas avec tout son gréement. Le brick talonna deux fois et resta immobile, donnant sur tribord une bande de trente degrés (Verne, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 41).V. bâbord ex. 1.Amure* à tribord.
− En appos. Le gabier chargé de prendre l'empointure du grand hunier tribord perdit l'équilibre (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 448).Le pavillon du propriétaire est hissé sur une drisse du hauban tribord quand le propriétaire est à bord (Jeux et sports, 1967, p. 1555).
Prononc. et Orth.: [tʀibɔ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1484 destrebort (Garcie, Le Grant routier, Rouen ds Fr. mod. t. 26 1958, p. 58); 1545 tribort (Cartier, Brief recit, éd. D'Avezac, 1863, 8 ro, ibid.); 1552 tribord (Rabelais, Quart livre, XXII, éd. R. Marichal, p. 117). Empr. au m. néerl.stierboord, de même sens, var. de stuurboord, comp. de stuur « gouvernail » et de boord « bord, côté », littéral. « côté où se trouve le gouvernail »; celui-ci se trouvait autrefois du côté droit des navires. V. aussi bâbord. Fréq. abs. littér.: 93.
DÉR.
Tribordais, subst. masc.,mar. ,,Matelot faisant partie du quart de tribord`` (Gruss 1952). Je commande, inexorable: « En haut, les tribordais, à l'appel! » et ils montent, demi-nus (Loti, Mon frère Yves, 1883, p. 343).− [tʀib ɔrdε]. − 1reattest. 1687 (Desroches, Dict. des termes propres de mar., Paris, p. 521); de tribord, suff. -ais*.
BBG. − Quem. DDL t. 17.