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TRENTIÈME, adj. et subst.
A. − Adj. numéral ordinal. Qui occupe le rang marqué par le nombre trente (v. ce mot I B). Être dans sa trentième année; le trentième jour du mois. Au Chili, aux Malouines, et sur tous ces parages américains traversés par les trentième et quarantième parallèles (Verne, Île myst., 1874, p. 189).La comparaison des taux d'infectiosité (...) montra que le système nerveux central était atteint trente heures environ après l'inoculation; entre la trentième et la soixantième heure se produisait un rapide déclin de l'infectiosité (P. Morand, Confins vie, 1955, p. 135).
− Empl. subst. [P. ell. du subst. déterminé] Être le/la trentième de sa classe. Vingt-neuf tours; après le trentième, il tourne en courant le coin de la caserne (Sartre, Mort ds âme, 1949, p. 232).
B. − La trentième partie; le/un trentième. Une des trente parties égales d'un tout. La terre rend à son propriétaire, chaque année, le trentième de sa valeur (Say, Écon. pol., 1832, p. 406).Il lui a donné la trentième partie de sa fortune (Quillet1965).
Prononc. et Orth.: [tʀ ɑ ̃tjεm]. Ac. 1694, 1718: trentiesme; dep. 1740: -tième. Étymol. et Hist. 1. 1119 trentisme (Philippe de Thaon, Comput, éd. E. Mall, 3251); 1462 (Villon, Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 1: En l'an de mon trentiesme aage); 2. a) 1356 féod. « droit perçu, égal à la trentième partie d'un revenu » (Procès-verbal de la tenue des Trois-Etats, A. Senlis ds Gdf. Compl.), attest. isolée; b) 1723 « trentième partie de quelque chose » (Savary). Dér. de trente*; suff. -ième*. Fréq. abs. littér.: 55.