| TREMPAGE, subst. masc. Action de tremper, de faire tremper; immersion dans l'eau ou dans tout autre liquide pour différents usages ménagers ou techniques. Trempage du bois, du cuir, des graines (avant les semailles), des laines, des tiges de fleurs, des semences. Pour extraire l'amidon du blé, on emploie un procédé purement mécanique en partant, soit des grains de blé, soit plus rarement de la farine; les grains subissent un trempage à l'eau, qui les gonfle et les amollit (Brunerie, Industr. alim., 1949, p. 10).♦ Trempage du linge. Action de plonger le linge sale dans l'eau additionnée ou non de lessive pour le débarrasser d'une partie de ses impuretés. Ne savonnez pas le linge à l'avance; faites simplement le trempage indiqué plus haut (Lar. mén.1926, p. 199). ♦ Trempage (d'un aliment). Immersion dans l'eau froide de certains légumes ou fruits secs pour les attendrir en les réhydratant. Trempage des pois chiches, des haricots secs. Le trempage des fruits secs facilite leur digestion (Boulay, Arboric. et prod. fruit., 1961, p. 11). − Spécialement ♦ ART CULIN., INDUSTR. ALIM. Action d'imbiber de sirop ou d'alcool. Trempage des biscuits. On procède après cuisson aux travaux de finition suivants: refroidissement des biscuits, fourrage ou tartinage (...), trempage et enrobage (Brunerie, Industr. alim., 1949, p. 19). ♦ BRASS. Action d'humidifier l'orge pour favoriser sa germination. Les pertes au maltage (...) sont celles qui se produisent depuis le trempage jusqu'à la sortie de la dégermeuse (Boullanger, Malt., brass., 1934, p. 182). ♦ IMPR., GRAV., BEAUX-ARTS. Action de tremper le papier destiné à l'impression. Trempage (du papier). Aujourd'hui on trempe parfois le papier journal pour les rotatives; cela se fait en fabrique, les bobines passent dans des machines munies de brosses cylindriques (Carabelli, [Lang. impr.], s.d.). ♦ PYROTECHN. Opération consistant à laisser la poudre dans de l'eau chaude pour la séparer du dissolvant qu'elle renferme encore. (Dict. xxes.). Dans la fabrication du coton-poudre, opération consistant à plonger le coton à nitrer dans le bain de nitration. Dans la nitration [du coton] (...), on rend au contenu de l'auge sa composition normale, en y ajoutant, après le trempage de chaque charge (...), un mélange sulfonitrique (...) dit de rajeunissement (Vennin, Chesneau, Poudres et explosifs, 1914, p. 217). Prononc. et Orth.: [tʀ
ɑ
̃pa:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. a) 1842 impr. (Ac. Compl.); b) 1863 trempage des semences (Pierre, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LVI, p. 747 ds Littré); 2. 1934 brass. (Boullanger, loc. cit.); 1964 pyrotechnie (Lar. encyclop.). Dér. de tremper*; suff. -age*. Bbg. Clément (J.-M.). Lex. des termes de brasserie-malterie. Banque Mots. 1977, no13, p. 86. |