| * Dans l'article "TREILLAGE,, subst. masc." TREILLAGE, subst. masc. A. − Assemblage de lattes, d'échalas, de perches posé(e)s parallèlement ou croisé(e)s en carrés ou en losanges, formant des berceaux ou des palissades destiné(e)s généralement à supporter des plantes grimpantes; p. méton., cet assemblage couvert de végétation. Synon. treille1(vieilli), treillis1.Treillage d'espalier, de tonnelle; treillage en voûte. Quelques treillages décloués par le temps pourrissant sur le mur (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 78).Ces petits jardins des faubourgs où l'on boit de la bière sous des treillages de houblons semés de roses (Taine, Notes Paris,1867, p. 319).V. treillageur infra rem. ex. du Point. − P. anal. Assemblage de plantes dont les tiges s'entrecroisent en poussant. Synon. treillis1.Le desséchement des tiges [de tilleul] les avait incurvées en un capricieux treillage dans les entrelacs duquel s'ouvraient les fleurs pâles (Proust, Swann, 1913, p. 51). B. − P. ext. 1. Assemblage ajouré de lattes de bois ou réseau de fil de fer imitant les mailles d'un filet, utilisé pour clore un lieu ou fermer une ouverture. Cage, volière en treillage; treillage barbelé. Un poulailler entouré d'un treillage en fil de fer (Moselly, Terres lorr., 1907, p. 136).La dernière personne, une vieille femme, me semble-t-il, quitte le confessionnal. J'entends le prêtre, derrière son treillage, faire « hum... hum... » (Duhamel, Journal Salav., 1927, p. 155). 2. P. anal. Assemblage ou entrecroisement de divers éléments à des fins décoratives. Une danseuse nue, c'est toujours un peu égyptien, ce qui signifie dix bonnes livres de ceintures en métal travaillé, de plaques de poitrine, de treillages en perles pour les jambes (Colette, Music-hall, 1913, p. 150).Le balcon était pâle et réfléchissant comme une eau matinale, et mille reflets de la ferronnerie de son treillage étaient venus s'y poser (Proust, op. cit., p. 396). ♦ En treillage. À la manière d'un treillage. Les manches et le corsage sont couverts de petits rouleaux de satin disposés en treillage, cette façon est du plus joli effet (L'Obs. modes, t. 7, 25déc. 1821, p. 567). − P. métaph. Le délicat treillage de la pluie (Renard, Journal, 1903, p. 842). REM. Treillageur, subst. masc.,technol. Ouvrier qui fabrique ou installe des treillages. Treillageur en bois, en métal. Des treillageurs (...) travaillaient à boucher la vue de tout un côté de la terrasse (Nerval, Voy. Orient, t. 1, 1851, p. 187).En appos. Menuisier treillageur. Faites d'un jardin modeste une manière de Versailles en trompe-l'œil grâce à ces décors transparents aux perspectives lointaines, faits de treillages sur lesquels viennent s'accrocher ampelopsis et autres vignes vierges. Un « maître treillageur » compose pour vous le dessin de vos rêves en lattes de sapin du Nord peintes en vert ou en blanc, à « mailles » carrées ou losanges (Le Point, 2 mai 1977, p. 55, col. 2). Prononc. et Orth.: [tʀ
εja:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) 1571 « assemblage de lattes ou d'échalas, posés parallèlement ou croisés en divers sens pour former des berceaux, des palissades, des espaliers, etc. » (Fr. de Belleforest, trad. A. Gallo, Secrets de vraye agriculture, p. 63); 1600 (Olivier de Serres, Theatre d'agriculture, p. 156); b) 1611 « grille, barrière, treillis » (Cotgr.). Dér. de treille1* au sens 2; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 160. DÉR. Treillager, verbe trans.a) [Corresp. à supra A]
α) Garnir d'un treillage. Treillager les murs d'un jardin, d'une cour (Jossier 1881). Part. passé en empl. adj. Au bas du jardin, s'étendait une allée rectiligne bordée de charmilles treillagées (Feuillet, Honn. d'artiste, 1890, pp. 212-213).
β) Fixer (un végétal) à un treillage, faire pousser sur un treillage. Les aristoloches et les capucines avaient disparu de la mansarde, où autrefois la main du bonhomme les treillageait avec tant de soin (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 302).b) [Corresp. à supra B] Garnir d'un treillage. Part. passé en empl. adj. Les pavillons du beurre et de la volaille alignaient leurs petites boutiques treillagées (Zola, Ventre Paris, 1873, p. 621).P. anal. Recouvert de choses entrelacées comme les mailles d'un filet. Tous les magasins des rues avoisinant la place Vendôme ont leurs glaces treillagées de bandes de papier (Goncourt, Journal, 1871, p. 796).− [tʀ
εjaʒe], (il) treillage [-a:ʒ]. Att. ds Ac. 1935. − 1reattest. 1767 (Schabol, Dict. pour la théorie et la pratique du jardinage, p. 510); de treillage, dés. -er. |