| TRANSMUABLE, TRANSMUTABLE, adj. Rare A. − ALCHIM. [Corresp. à transmuer A 2 alchim.] Qui peut être transmué. Corps transmuables. Les alchimistes croyaient que les métaux étaient transmuables (Ac.). − P. métaph. L'honneur de vivre vaut bien qu'on s'efforce de vivifier. Pense-toi fleur, fruit et le cœur de l'arbre, puisqu'ils portent tes couleurs, puisqu'ils sont un des signes nécessaires de ta présence. Il ne te sera refusé de croire que tout est transmutable en tout qu'à partir du moment où tu n'en donneras pas idée (Éluard, Donner, 1939, p. 97). B. − Synon. de transmissible (v. ce mot A).Ailleurs, on s'est partagé la terre: (...) ce moyen de répartition, fixe et durable, offre plus de commodité, mais comment ce partage aurait-il fondé pour chacun un droit transmutable de propriété sur une chose à laquelle tous avaient un droit inaliénable de posses-sion ? (Proudhon, Propriété, 1840, p. 180). Prononc. et Orth.: [tʀ
ɑ
̃smɥabl̥], [-mytabl̥]. Ac. dep. 1762: transmuable. Étymol. et Hist. A. 1370 transmuable (Oresme, Ethiques, éd. Denomy et Menut, 155d). B. 1808 zool. transmutable (Boiste). Dér. de transmuer, transmuter*; suff. -able*. DÉR. Transmutabilité, subst. fém.[Corresp. à supra A] Qualité de ce qui est transmutable. Or, voici qu'après s'être moqués soixante ans de la pierre philosophale, les chimistes, conduits par l'expérience, n'osent plus nier la transmutabilité des corps (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 1, 1846, p. 10).− [tʀ
ɑ
̃smytabilite]. Att. ds Ac. dep. 1762. − 1reattest. 1721 (Menken, De la Charlatanerie des Savans, p. 26, cité par Tolmer ds Fr. mod. t. 14, p. 294); de transmuable d'apr. transmutation*, suff. -(i)té*. BBG. − Vaganay (H.). Qq. mots peu connus. In: [Mél. Chabaneau (C.)]. Rom. Forsch. 1907, t. 23, p. 228. |