| TRANSHUMER, verbe A. − Empl. intrans. 1. ÉLEVAGE a) [Le suj. désigne des animaux] Se déplacer lors de la transhumance. Il entendit derrière lui une rumeur comme un troupeau de moutons qui transhume (Sartre, Sursis, 1945, p. 35). b) [Le suj. désigne une pers.] Se déplacer avec son troupeau lors de la transhumance. En ces parages de pauvreté et de gel, où les hommes ne vivent qu'en été, quand ils transhument du sud (Arnoux, Juif Errant, 1931, p. 174). 2. P. anal., APIC. [Le suj. désigne des ruches, des abeilles] Effectuer la transhumance. On fait également transhumer les abeilles (Fén. 1970). B. − Empl. trans., ÉLEV. [Le suj. désigne une pers.] Mener (des animaux) vers des pâturages éloignés à l'époque de la transhumance. On transhume ces troupeaux en mai (Davau-Cohen 1972). Prononc. et Orth.: [tʀ
ɑ
̃zyme], (il) transhume [-ym]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1818 trans. « mener paître au loin » (Marguery, Nouv. dict. de la lang. fr. ds Quem. DDL t. 21); 1868 intrans. « aller paître dans les montagnes » (Rapp. au maréchal Vaillant, Monit. univ., 8 avr., p. 494, 1recol. ds Littré). Empr. à l'esp.trashumar « id. », att. dep. 1737 (Autoridades) et formé à partir du lat. trans « au-delà » et humus « terre ». |