| TRANCHET, subst. masc. A. − ARCHÉOL. Outil présentant un tranchant transversal en biseau, obtenu par éclatement ou polissage (d'apr. Bréz. Pierre 1968). De même que le burin, le tranchet existait déjà au Moustérien (...) et nous en avons trouvé qui sont caractéristiques dans les alluvions de la Bournègre (S. Blanc, Init. préhist., 1932, p. 82). B. − CORDONN. Outil à main sans manche, constitué d'une lame d'acier et destiné à couper le cuir ou la peau (d'apr. Chauss. 1969). Tranchet à parer. Il se procure un tranchet de cordonnier, saisit le moment où le surveillant descend pour faire sa ronde, lui porte un coup par derrière (Pinel, Alién. ment.,1801, p. 74). C. − TECHNOLOGIE 1. FORGE. Tranchet (d'enclume). Outil de forme triangulaire qui s'encastre dans l'enclume et que le forgeron utilise pour couper ou entailler le fer rouge. Coupage au tranchet (PeyrouxTechn. Métiers1985). 2. PLOMB., SERR. Petite tranche utilisée pour couper à chaud de menues pièces de plomb ou de fer (d'apr. Jossier 1881). Prononc. et Orth.: [tʀ
ɑ
̃
ʃ
ε]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 2emoit. xiiies. [ms.] « outil du cordonnier » (Dit des Fèvres ds A. Jubinal, Jongleurs et trouvères, p. 135: Ja sueur ne cordoanier Ne porroient lor cuir tranchier Ne a coutel ne a trenchet); 2. 1364 « couteau » (Arch. nat. JJ 96, pièce 178 ds Du Cange, s.v. tranchetus: quemdam cultellum nuncupatum vulgariter tranchet); 3. 1676 « outil servant à couper les petites pièces de fer à chaud » (Félibien). Dér. de trancher*; suff. -et*. |