| TRANCHAGE, subst. masc. A. − CARR. Opération qui consiste à débiter une masse de pierre en exécutant des lignes de saignées (tranches), pour délimiter les blocs à extraire. Tranchage à ciel ouvert, en souterrain. Un porte-marteaux perforateurs roulant sur des rails (...) permet d'actionner simultanément deux marteaux dans un plan parfaitement régulier. Bien entendu, ce tranchage ne peut s'employer que dans des marbres homogènes (Lambertie, Industr. pierre et marbre, 1962, p. 58). B. − INDUSTR. ALIM. Opération consistant à vieillir artificiellement une liqueur en la portant à une température de 70 à 90oC dans un vase hermétiquement clos et en évitant la distillation (d'apr. Duval 1959). C. − INDUSTR. DES MÉTAUX. Découpage des métaux à l'aide d'un tranchet ou d'une tranche. Deux grandes branches latérales (...) s'incurvent pour se rapprocher de la médiane. Elles sont ornées de petites et de grandes volutes dont le métal a été séparé par tranchage dans la barre dont elles se dégagent (Fillon, Serrurier, 1942, p. 16). D. − INDUSTR. DU BOIS. Mode de débit d'une bille de bois effectué à l'aide d'une trancheuse et produisant des feuilles minces destinées essentiellement aux placages; industrie débitant le bois par cette méthode. Bille de tranchage. On mêlera les espèces (...). Ainsi se fournira-t-on de toute sorte de bois: pour la charpente, la menuiserie (...), la tonnellerie, le tranchage (Pesquidoux, Livre raison, 1928, p. 34).Une grume peut être découpée en feuillets minces, au moyen d'une machine spéciale. C'est le procédé du tranchage (Campredon, Bois, 1948, p. 71). Prononc.: [tʀ
ɑ
̃
ʃa:ʒ]. Étymol. et Hist. 1. 1863 menuis. (ds Année sc. et industr., 1864, p. 499 d'apr. Rob. 1985); 1872 (Littré); 2. 1949 « vieillissement artificiel des liqueurs » (Nouv. Lar. univ.). Dér. de trancher*; suff. -age*. |