| TRAILLE, subst. fém. Région. (domaines fr.-prov. et prov.) A. − Bac qui servait au passage de certaines rivières et qui se déplaçait, par la force du courant, au moyen d'une poulie mobile, le long d'un câble tendu d'une rive à l'autre (d'apr. Gruss 1978). Synon. pont* volant.On patinerait [à moins six], sur la rivière, autour des bélandres captives et des trailles au repos (Arnoux, Suite var., 1925, p. 65). B. − P. méton. Corde qui sert à guider le bac d'une rive à l'autre. La traille du bac avance par à-coups doux et silencieux (Arnoux, Rhône, 1944, p. 111). Prononc. et Orth.: [tʀaj]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1409 masc. « câble pour haler un bateau » (doc. Tournai ds Gdf. Compl.: trele); 1486 [éd.] fém. « id. » (J. Boutillier, Somme rural, Abbeville, P. Gerard, fo113a); 2. a) 1671 traille pour passer une rivière (Pomey); b) 1835 « câble du bac » (Pomier, Loc. vicieuses Hte-Loire, p. 137). Du lat. tragula « javelot muni d'une courroie, herse, filet ». |