| TRAGIQUEMENT, adv. D'une manière tragique. A. − Rare. Selon le genre de la tragédie. Déclamer tragiquement. (Dict. xixeet xxes.). B. − 1. D'une manière funeste, terrible; dramatiquement. Finir tragiquement. Hypathie (...) mourut tragiquement à l'âge de quarante-cinq ans; elle fut jetée à bas de son carrosse et lapidée par la foule excitée (Gds cour. pensée math., 1948, p. 258). 2. D'une manière difficile, douloureuse. Prendre tout tragiquement. Un officier auquel l'honneur a été si tragiquement ravi par une erreur judiciaire (Affaire Dreyfus, 1895, p. 124).Les élites émigrées vivent tragiquement. Elles sont contraintes à une vie hasardeuse, solitaire, humiliée (Thibaudet, Hist. litt. fr., 1936, p. 9). Prononc. et Orth.: [tʀaʒikmɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1549 « à la manière de la tragédie » (Est.); 2. 1558 « de façon funeste, fatale » (E. Jodelle, Le Recueil des Inscriptions, figures, devises et masquarades ds
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 1, p. 241: ceste année la Fortune avoit trop tragiquement joué dedans ce grand echaufaut de la Gaule). Dér. de tragique*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér.: 87. |