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TRACTION, subst. fém.
Action de tirer; effet de cette action.
A. −
1. Action de tirer en amenant vers soi. Le docteur s'était remis à genoux. (...) il tirait lentement, dans une traction douce et continue; et ses doigts remontaient à mesure que l'enfant descendait (Zola, Joie de vivre, 1884, p. 1099).Il les portait [les billots] sur son épaule jusqu'à la baraque, les débitait, en écartait les fibres, les arrachait d'une traction des deux mains (Van der Meersch, Empreinte Dieu, 1936, p. 32).
2. Spécialement
a) MÉD. Traction (rythmée/rythmique) de la langue. Manœuvre consistant à tirer en cadence sur la langue afin d'exciter les réflexes respiratoires en cas d'asphyxie. Le sauveteur souffle dans la gorge du jeune homme, et opère des tractions rythmiques (Giraudoux, Folle, 1944, I, p. 51).
Tractions vertébrales. ,,Procédé thérapeutique consistant à exercer une traction sur un segment de la colonne vertébrale à l'aide d'appareillages spéciaux`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
b) SPORTS (gymn.). Mouvement qui consiste à soulever le corps suspendu à une barre, à des anneaux, etc., en amenant les épaules à la hauteur des mains par contraction des muscles des bras et des épaules. Traction à une barre de suspension (Petiot 1982). Pour agripper le sommet du mur il n'eut recours à l'aide de personne; une traction le rétablit (Gide, Caves, 1914, p. 724).En s'aidant de l'escabeau, Jonas se pendit alors au plancher de la soupente et, pour éprouver la solidité de son travail, effectua quelques tractions (Camus, Exil et roy., 1957, p. 1649).
P. anal. Mouvement qui consiste à relever le corps allongé à terre, bras repliés, en tendant et raidissant les bras. Synon. pop. pompe2.Faire des tractions pour développer les biceps (Rob. 1985).
B. −
1. Action de déplacer un objet par une force motrice située en avant de celui-ci et qui le tire. Traction animale, mécanique; traction à vapeur, électrique; moteur de traction. Le mode de traction du véhicule a pu paraître à l'origine un élément important de la distinction entre tramways et chemins de fer; pour les tramways, la traction avait lieu dans la plupart des cas par chevaux (Chardon, Trav. publ., 1904, p. 211).Les bêtes bandées sur elles-mêmes, les croupes avalées sous l'effort de la traction les jarrets frémissants (Pesquidoux, Livre raison, 1928, p. 54).
2. Spécialement
a) AUTOMOB. Traction avant. ,,Organisation des organes mécaniques du véhicule telle que la puissance du moteur est transmise aux roues avant qui sont à la fois directrices et propulsives`` (Industries 1986). Lorsque Citroën a fermé, il avait en projet une voiture à traction avant qui surclassait tout ce qu'on a fait jusqu'ici (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 30).
P. méton. Traction avant ou traction (fam.). Voiture particulière conçue selon cette organisation et, spéc., 11 ou 15 CV Citroën. Le gang des tractions avant. Quand le véhicule braque à gauche ou à droite des craquements sont perceptibles dans la direction (cas de tractions avant usagées) (Chapelain, Techn. automob., 1956, p. 355).La quantité de voitures allant et venant (...) angoissait le provincial habitué, à Vauxbrelles, au passage jovial de la camionnette du boucher, de celle de l'épicier, de la traction du maire et de l'antique Amilcar du curé (Fallet, Le Triporteur, Paris, Gallimard, 1983 [1951], p. 235).
b) CH. DE FER. Traction en unités multiples. Système de commandes de deux ou plusieurs engins moteurs électriques ou diesel-électriques d'un même train, groupés en tête ou répartis dans le convoi, par le seul conducteur placé en tête de ce train (d'apr. Soulier, Gdes applic. électr., 1916, p. 165).
Service du matériel et de la traction et, p. ell., traction. Dans une administration ferroviaire, service chargé de la gestion, de l'entretien et de la conduite des engins moteurs. (Dict. xxes.).
C. −
1. Action de tirer en tendant ou en étendant. Dans le fond de ses intestins il sent avec le croc de l'hameçon la traction douce du fil rigide, qui, traversant la surface immobile, l'emporte vers le plafond noir (Claudel, Connaiss. Est, 1907, p. 66).Hudson et Lord Douglas, arrachés par la brusque traction de la corde sous les poids des deux précipités, les suivant dans l'abîme (Peyré, Matterhorn, 1939, p. 138).
2. PHYS. Sollicitation à laquelle est soumise une pièce sous l'action de deux forces égales, opposées et dirigées suivant son axe, et qui entraîne l'allongement ou l'extension de celle-ci (d'apr. Boissier 1975). Essai de traction; résistance des matériaux à la traction. Une barre d'acier soumise à une traction s'allonge, mais pour revenir à sa longueur primitive dès que la traction cesse (H. Poincaré, Électr. et opt., 1901, p. 589).
REM.
Tractionner, verbe trans.,nav. fluviale, souvent au part. passé en empl. adj. Faire avancer un bâtiment en le tirant au moyen d'un câble, par halage, touage, ou remorquage. Synon. tracter.Péniche tractionnée. Le Rhône est fréquenté, depuis longtemps par des barques tractionnées (...) pouvant porter environ 500 tonnes (Nav. intér. Fr., 1952, p. 4).
Prononc. et Orth.: [tʀaksjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1515 « action de tirer » (Jean Falco, Commentaires ds Sigurs, p. 546); spéc. 1876 (Lar. 19e: traction. Dans les chemins de fer, La partie de l'exploitation qui consiste dans les transports de tous genres); 1936 automob. à traction avant (Catal. jouets (Bon Marché)); 1941 subst. traction avant (L'Œuvre, 25 janv.); 1952 traction (Combat, 19-20 janv., p. 8, col. 9). Empr. au b. lat.tractio, -onis « action de tirer » class. « dérivation d'un mot », formé sur le supin tractum de trahere, v. traire. Fréq. abs. littér.: 78.
DÉR.
Tractionnaire, subst. masc.,ch. de fer. [Corresp. à supra B 2 b] Agent du service de la traction. Sa longue carrière de tractionnaire, commencée il y a 20 ans sur les locomotives à vapeur (La Vie du Rail, 26 nov. 1972ds Gilb. 1980). [tʀaksjɔnε:ʀ]. 1reattest. 1961 (Les transports en France, in Tendances, avr., 162-26 ds Quem. DDL t. 3); de traction, suff. -aire2*.
BBG.Kant (S.). L'Opinion devant un probl. technol.: la presse et l'électr. ds les dernières années du 19es. Thèse, Paris X, 1979, passim.Quem. DDL t. 27.