| TRABUCO(S),(TRABUCO, TRABUCOS) subst. masc. A. − Vieilli. Cigare court, ventru et de forme évasée, provenant de la Havane. Mon oncle, interrompit Rocambole, en prenant à son tour un trabucos sur l'assiette de vieux Saxe posée sur la table et l'allumant à la bougie (Ponson du Terr., Rocambole, t. 2, 1859, p. 55).M. Octave s'assit et prit un trabuco sur la cheminée (Ponson du Terr., Rocambole, t. 4, 1859, p. 353). B. − Tromblon espagnol. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [tʀabyko]. Trabucco ds Gobineau, Pléiades, 1874, p. 93. Plur. des cigares trabucos (Lar. Lang. fr.). Ex. avec et sans s au sing. ds Ponson du Terrail supra. Étymol. et Hist. 1. 1845 désigne une sorte de tromblon (Besch.); 2. 1844 désigne un cigare de la Havane (Barthélémy, L'Art de fumer, ou la pipe et le cigare, p. 92 ds Doillon Tabac, p. 82); 1859 (Ponson du Terr., Rocambole, t. 4, p. 353). Esp. trabuco att. d'abord au sens de « astuce, ruse » dep. 1220-50 (Berceo d'apr. Cor.-Pasc.), puis « sorte de catapulte » dep. 1495 (Nebrija, ibid.), et « sorte de tromblon » dep. déb. xviies. (Gongora ds Autoridades), plutôt empr. à l'a. fr. trabuc (FEW t. 15, 2, p. 7a) qu'au cat. trabuc qui ne semble pas avoir été att. dans un sens proche de celui de « ruse »; v. trabucaire. |