| TRABUCAIRE, subst. masc. Soldat espagnol armé d'un tromblon; brigand qui détroussait les voyageurs dans les régions pyrénéennes voisines. La guerre civilisée, épuise et totalise toutes les formes du banditisme, depuis le brigandage des trabucaires aux gorges du mont Jaxa jusqu'à la maraude des Indiens comanches dans la Passe-Douteuse (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 795).Prononc.: [tʀabykε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1853 traboucaire (Hugo, Châtim., p. 229); 1854 trabucaire (Bouillet). Empr. au cat.trabucaire « bandit armé d'un tromblon », dér. de trabuc « tromblon », d'abord « machine de jet utilisée pour abattre les murailles » (dep. xiiies., Grandes chron. catalanes ds Alc.-Moll), lui-même empr. à l'a. fr. trabuc, trebuc (dep. 1remoit. xiies. tribuc « chute, ruine », Psautier d'Oxford ds T.-L.; trebuc « piège » dep. 1176-84, Gautier d'Arras, Ille et Galeron, ibid.; trabuc « machine de jet utilisée pour abattre les murailles » dep. 1218-43, Philippe de Novare, Mém., LXIV, éd. Ch. Kohler, p. 38), déverbal de trébucher*. Voir FEW t. 13, 2, p. 4a et p. 7a. |