| TRÉMULER, verbe intrans. Littér. Être agité d'un tremblement. Synon. trembloter.Le tintement du grelot trémula dans le silence nocturne, clair, régulier, couvrant le bruit des pas (Genevoix,Raboliot,1925,p. 250).♦ P. métaph. [Dans une tournure factitive] Il y a des moments où, pendant l'extraordinaire cérémonie, le petit frisson de la splendeur divine vous fait trémuler l'âme et où l'on se sent exalté, projeté hors de soi-même, si loin de la banalité du monde qui vous entoure! (Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 26). − Empl. trans., rare. Trémuler les doigts. (Dict. xixeet xxes.). REM. Trémulant, -ante, adj.,littér. Agité, parcouru d'un tremblement. Synon. tremblant, tremblotant.Du ruisseau de Bouchebrand débordé, on ne distinguait plus que les hampes des joncs, les quenouilles veloutées des massettes, parcourues toutes au choc des eaux d'une ondulation trémulante et qui se propageait très loin (Genevoix,Raboliot,1925,p. 7). Prononc.: [tʀemyle], (il) trémule [-myl]. Étymol. et Hist. a) 1801 verbe intrans. « palpiter, trembler » (Mercier Néol.); b) 1876 verbe trans. trémuler les doigts (Lar. 19e). Dér. sav. du lat. tremulus « tremblant, agité » (d'où m. fr. tremule « tremblant » (1509 [éd.], Octovien de Saint-Gelais, Eneydes de Virgille, fok 6 vo) et les dér. tremuleux « tremblant » (1495 [éd.], Bernard de Gordon, Pratique, II, 20 ds Gdf.), tremulent « id. » (xvies. ds Gdf. et Hug.), tremuler « trembler » (1464, J. Lagadeuc, Catholicon ds Gdf., hapax), dér. de tremere « trembler, être agité ». |