| TRÉMIÈRE, adj. fém. BOT. Rose trémière. Plante ornementale, de la famille des Malvacées, caractérisée par des hampes dressées, hautes de deux à trois mètres, où s'étagent, en longue grappe terminale, des fleurs rondes aux couleurs vives (rose, pourpre, jaune, blanc, etc.). Synon. alcée* rose, passe-rose, primerose.Des rangées de roses trémières semblaient barrer l'entrée d'une grille de fleurs rouges, jaunes, mauves, blanches, dont les bâtons se noyaient dans des orties (Zola, Faute Abbé Mouret, 1875, p. 1346).La rose trémière, originaire du bassin méditerranéen oriental (...) est cultivée depuis le XVIesiècle en Occident (L. Guyot, P. Gibassier, Les Noms de fleurs,1960, p. 101).V. curé ex. de Feuillet, passe-rose ex. de Encyclop. sc. Techn.− P. méton. Fleur coupée de cette plante. La rose qu'elle tient, c'est la Rose trémière. Sainte napolitaine aux mains pleines de feux, Rose au cœur violet, fleur de sainte Gudule (Nerval, Chimères, 1854, p. 702).Dans un vase, fleurissait une tige de roses trémières, d'un violet singulier zébré de jaune (Zola, Dr Pascal, 1893, p. 8). − P. métaph. Baiser! Rose trémière au jardin des caresses! (...) Salut! L'homme, penché sur ta coupe adorable, S'y grise d'un bonheur qu'il ne sait épuiser (Verlaine, Poèmes saturn., 1866, p. 82). Prononc. et Orth.: [tʀemjε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1581 roze tremiere (Françoys Rousset, Traitté de l'enfantement caesarien, p. 222 ds Roll. Flore t. 3, p. 83); 1800 subst. fém. tremiere (Boiste, s.v. rose). Altér. de rose d'oustremer, de même sens ca 1500 (J. Camus, Livre d'heures d'apr. Roll., loc. cit.). Fréq. abs. littér.: 35. Bbg. Nigra (C.). Note etimologiche e lexicali. Z. rom. Philol. 1904, t. 28, p. 648. |