| TOUSSOTER, verbe intrans. Tousser d'une petite toux faible, à plusieurs reprises ou fréquemment. Synon. toussailler.Cachelin s'assit, toussota, prit un air troublé, et, d'une voix mal assurée: « Voici ce qui m'amène (...) » (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Hérit., 1884, p. 470).Gabriel toussota pour se donner de l'assurance (Queneau, Zazie, 1959, p. 129).V. graillonner ex. de Duhamel.− P. anal. Il roulait à vive allure (...) lorsque sa voiture se mit à toussoter d'abord, à hésiter ensuite et enfin refusa d'avancer (L. de Vilmorin, Julietta, 1951, p. 231). REM. 1. Toussotant, -ante, part. prés. en empl. adj.Qui toussote. Il me suffisait de regarder la foule à pleins yeux, bien en face, et d'écouter sa respiration toussotante, dispersée (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 144). 2. Toussoteux, -euse, adj.Qui toussote. Ferdinand (...) parlait à Marguerite, de cette voix toussoteuse qu'il prenait pour mener une conversation difficile (Aymé, Jument, 1933, p. 190). Prononc. et Orth.: [tusɔte], (il) toussote [-ɔt]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1845 (Richard). Dimin. de tousser*; suff. -oter*. Fréq. abs. littér.: 79. DÉR. Toussotement, subst. masc.Fait de toussoter; bruit causé par une petite toux fréquente ou répétée. Il se fit dans l'assistance comme un frémissement d'attention, et des toussotements çà et là s'étouffèrent dans l'ombre (Gracq, Syrtes, 1951, p. 193).P. anal. Toussotement d'un moteur. Des ratés d'allumage et des toussotements sont perceptibles (Chapelain, Techn. automob., 1956, p. 352).− [tusɔtmɑ
̃]. − 1reattest. 1845 (Richard de Radonvilliers, Enrichissement de la lang. fr.); de toussoter, suff. -(e)ment1*. BBG. − Darm. 1877, p. 120. − Hasselrot 1957, p. 212. |