| TOURNETTE, subst. fém. A. − ARTS GRAPH. Cadre tournant servant à étendre de façon régulière une couche sensible sur une plaque de métal. On part de la gomme arabique, qui se sensibilise à la lumière si on la mélange à du bichromate d'ammonium. Après sensibilisation sur tournette, on copie sous positif. On encre et on dépouille, non plus à l'eau, mais avec de l'eau saturée d'un sel neutre (Civilis. écr., 1939, p. 10-7). B. − CÉRAM., POT. Plateau circulaire tournant sur lequel sont placées les pièces de céramique pour être tournées ou peintes. La tournette [est un] plateau tournant sur lequel l'ouvrier place son ballon de pâte qu'il façonne avec la main en le faisant tourner (...) avec l'autre main (Al. Brongniart, Arts céram., t. 1, 1844, p. 21). C. − TECHNOL. Dévidoir tournant sur un pivot vertical. (Dict. xixeet xxes.). D. − THÉÂTRE. Plateau tournant sur la scène (Dict. xixeet xxes.). E. − VITRERIE, RELIURE. Instrument composé d'une petite roue très coupante munie d'un manche. Synon. roulette.On a fait aussi le découpage à la tournette (Cl. Duval, Verre, 1966, p. 102). F. − Petite cage tournante en forme de roue. (Dict. xixeet xxes.). Prononc.: [tuʀnεt]. Étymol. et Hist. 1. a) 1373 « dévidoir à pivot vertical » (Miracle de Berthe, 1193 ds Miracle N. D., éd. G. Paris et U. Robert, t. 5, p. 196); b) 1723 « dévidoir sur lequel le chandelier dévide le coton » (Savary); 2. 1756 « plateau tournant au centre duquel on place les vases que l'on veut peindre ou tourner » (Encyclop., t. 6, p. 458, s.v. fayence); 3. 1799 « cage en vannerie » (Disc. et rés. affaire Orgères, 1801, II, 7, 144); 4. 1872 « instrument coupant des vitriers, des relieurs » (Littré). Dér. de tourner*; suff. -ette (-et*). |