| TOURNEBRIDE, subst. masc. Vieux A. − Hôtellerie près d'un château destinée à recevoir les domestiques et les chevaux des visiteurs. Leur pavillon [des jardiniers] est situé à l'entrée des cours, au bout de l'avenue d'Arcis, et la distance qui existe entre ce tournebride et le château ne permettait pas d'y entendre un coup de fusil (Balzac, Tén. affaire, 1841, p. 184). − P. ext. Auberge de campagne. Se disposant à partir, pour aller dîner en quelque tourne-bride près de Vincennes (Goncourt, Journal, 1892, p. 304). B. − Littér. Pied-à-terre. Le Comte (...): Voyons donc votre tournebride. Courpière: Vous connaissez déjà la salle à manger et ce salon-ci... vous avez traversé l'antichambre (...) Voici ma chambre (Hermant, M. de Courpière, 1907, I, 5, p. 6). Prononc. et Orth.: [tuʀnəbʀid]. Att. ds Ac. dep. 1798. Goncourt, loc. cit.: tourne-bride. V. tourner. Étymol. et Hist. 1. 1611 « action de retourner, de tourner le dos » (Cotgr.) − 1660, Oudin Fr.-Esp.; 2. 1798 (Ac.: Tournebride. Espèce de cabaret, établi auprès d'un château ou d'une maison de campagne, pour recevoir les domestiques et les chevaux des étrangers qui y viennent); 3. 1907 « pied-à-terre » (Hermant, loc. cit.). De tourne, forme verbale de tourner* et bride*. Fréq. abs. littér.: 20. |