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TOURNAILLER, verbe intrans.
Fam. Aller et venir en tous sens, généralement sans but apparent, d'une façon innocente ou désœuvrée. Synon. tournicoter, tourniquer.Je tournaillais dans l'étude, en cherchant quelle farce je pourrais bien faire aux clercs qui dormaillaient sur des copies (Gyp, Souv. pte fille, 1928, p. 47).Mes idées étaient de tournailler un peu dans le quartier des étudiants et aussi dans les alentours du théâtre de la place Bayard (Giono, Roi sans divertiss., 1947, p. 217).
− En partic. Tourner autour de quelqu'un (pour se faire remarquer, attirer l'attention). Le vieil homme tournailla assez sottement autour de la jeune fille, tâchant de s'en rapprocher (Duranty, Malh. H. Gérard, 1860, p. 231).Voilà une heure que vous tournaillez autour de moi, comme un papillon autour de la flamme. Toutes les femmes, je l'ai remarqué, tournent avec obstination autour de ce qui doit les brûler (Montherl., Reine morte, 1942, III, 6, p. 229).
− Empl. trans. As-tu fini de tournailler tes jupes autour de moi (...)? (Sardou, Rabagas, 1872, II, 6, p. 68).
Prononc. et Orth.: [tuʀnɑje], [-a-], (il) tournaille [-nɑ:j], [-a-]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1595 fig. « tergiverser » (Fr. de Sales, Controverses, II, I, 6 ds Hug.); 2. a) 1743 « aller et venir en tous sens » (Père Potier, Façons de parler, IV, 29b. − Langue fr. au Québec, no5, 20 ds Quem. DDL t. 22); b) 1791 « tourner, agiter quelque chose en tous sens » (Fabre d'Églantine, Intrig. épist., III, 7 ds Littré). Dér. de tourner*; suff. -ailler*. Bbg. Quem. DDL t. 20.