| TOURD, TOURDE, TOURDRE, subst. masc. A. − ORNITHOL. Variété de grive. J'ai eu [à Marseille] l'honneur de tuer ce matin deux ou trois roussettes (...). À chaque fois on me disait: « Ah! ce n'est pas un tourd », nom de l'oiseau par excellence qu'il faut tuer (Stendhal, Mém. touriste, t. 2, 1838, p. 388).On entendait chanter les tourdres, les cailles, la vrille rouillée des alouettes (Giono, Triomphe vie, 1941, p. 154). B. − ICHTYOL. Poisson de la Méditerranée du genre Labre. (Dict. xixeet xxes.). REM. Tourdille, adj.[En parlant de la robe d'un cheval] Gris tourdille. De couleur gris jaunâtre rappelant celle de la grive. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [tu:ʀ], [tuʀd], [tuʀdʀ
̥]. Homon. tour1, 2, 3. Ac. dep. 1798: tourd. Étymol. et Hist. 1. 1552 tourde subst. fém. « poisson de mer » (Massé, L'Œuvre de Galien, 235 ro); 1560 tourd subst. masc. (Gesner, Figures et portraits de plus de DCC poissons ds FEW t. 13, 2, p. 429b); 2. 1505 [éd.] tordre « grive » (Platine en françoys de Desdier Christol, 51 roa ds Mél. Séguy (J.) t. 1, p. 83); 1564 tourd subst. masc. (Thierry); 1576 [éd.] tourde subst. fém. (B. Jamin, Trad. des dialog. de J. L. Vives ds Gdf.); 1583 tourtre (R. des stés sav. t. 7, 1874, p. 500); 1594 tourdre (ibid., t. 7, 1878, p. 394 et 396). 1 empr. au prov. tourdou « poisson de mer » (cf. Nice tourdou (d'aiga) subst. masc. ds Roll. Faune t. 3, p. 154 et Joubin Le Danois, Catal. illustre des animaux marins, t. 1, p. 128), lequel est issu du lat. turdus, de même sens. 2 empr. à l'a. prov. tortre/tordre subst. masc. « grive » (xves. Montagnac tortre ds A. Midi t. 18, p. 208; 1474 tordre ds Pansier) lequel remonte à un lat. pop. *turdulus (d'où Rovigno túrlo, ligurien túrdaru, turlo ds FEW t. 13, 2, p. 430a), dér. de turdus qui désignait aussi la grive (d'où ca 1220 Rouergue tort subst. masc. « grive » ds Rayn.). Bbg. Boulan 1934, p. 87 (s.v. tourdille). − Schmidt 1914 § 190 (s.v. tourdille). |