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TOUFFU, -UE, adj.
A. − Qui pousse en touffe, en bouquet serré; épais et bien garni. Synon. dru, fourni.Barbe, haie touffue. Sur ces rochers et sur les talus de la route, une plante rampante et touffue à fleurs bleues (de ce bleu profond que je ne connaissais qu'à la gentiane, et que Jammes dit être une gentiane en effet) fait dans l'herbe des trous de nuit (Gide, Journal, 1905, p. 149).Les sourcils touffus et les cheveux gris, presque blancs, brillaient par contraste avec le tégument rougeâtre (Duhamel, Passion J. Pasquier, 1945, p. 12).
Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Ce touffu et cette précocité du poil sont caractéristiques chez les poitrinaires (Richepin, Césarine, 1888, p. 172).
B. − Qui présente des touffes. Excellent Blanquet! (...) comme je l'aimais avec ses belles oreilles touffues (Arène, J. des Figues, 1870, p. 12).En passant sous les arbres, il me semblait m'engager en pleine flore sous-marine, dans un de ces grands fonds où les coraux, les algues, les polypiers ont l'air de déployer leurs ramifications touffues ainsi que des branches alourdies de frimas (Carco, Voix basse, 1938, p. 66).
Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Fond blanc [de Chine] décoré sur chaque pan en bleu et en violet d'une branche tombante, sortant du touffu d'un arbre (E. de Goncourt, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 232).
P. anal. Qui présente des formes compliquées ou exubérantes. Heureusement que les arabesques efflorescentes et touffues dissimulent ce que cette manière de rendre l'esprit du texte divin pourrait avoir de bizarre (Gautier, Tra los montes, 1843, p. 12).Oh! des fresques stupéfiantes [dans l'ancien palais des Rajahs], d'un art très spécial, d'un art touffu, exubérant, prodigue (Loti, Inde sans Angl., 1903, p. 128).
C. − Au fig. Qui ramasse en peu d'espace une matière trop riche et trop complexe. Synon. chargé, encombré.Révolte était cela pour André, cette première œuvre toujours trop abondante et touffue dans laquelle l'auteur jette d'abord tout un arriéré d'idées, d'opinions pressées comme les eaux au bord d'une écluse (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 69). Ces sortes de discussions dialectiques se refusant à l'analyse, nous ne pouvons pas le suivre dans le détail touffu de sa démonstration (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 1217).
Prononc. et Orth.: [tufy]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1438 tuffu « à houppe » (Exéc. test. de Mathieu Dotengis, Arch. Tournai ds Gdf.); 2. 1549 « qui est en touffe, en bouquet épais » (Est.); 3. 1843 « qui est de forme compliquée ou exubérante » (Gautier, loc. cit.). Dér. de touffe*; suff. -u*. Fréq. abs. littér.: 543. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 842, b) 920; xxes.: a) 862, b) 578.