| TOUCAN, subst. masc. et adj. I. − Subst. masc. A. − ORNITH. Oiseau grimpeur de la taille d'un corbeau, au bec très gros, très long, arqué et le plus souvent jaune orangé, au corps noir relevé de couleurs vives sur la gorge et la poitrine et vivant dans les forêts chaudes et humides d'Amérique du Sud. Toucan (à bec) caréné; toucan piscivore; toucan à gorge jaune du Brésil; toucan à ventre rouge; toucan de Cayenne; ricanement des toucans; dénicher les toucans. Le toucan, dont le bec est énorme, mais faible et mince (...) ne s'attaque qu'aux arbres vermoulus (Michelet, Oiseau, 1856, p. 213).D'innombrables toucans noirs, ou jaunes, ou multicolores, ou à culottes beiges et redingote noire, à l'énorme tête ligneuse, au vol lourd d'oiseau quaternaire (...) font de gros bonds (Morand, Londres, 1933, p. 130). B. − ASTROL. Constellation australe. (Dict. xixeet xxes.). II. − Adj., p. anal. Qui est d'une couleur jaune orangée, identique à celle du bec des toucans. De toutes les couleurs à la mode la plus nouvelle se nomme toucan, à cause de la nuance orangée de la gorge du toucan, oiseau du Brésil. On fait des capotes et même des robes de cette nuance de jaune. Toucan se marie très bien dans les rubans de gaze avec le rouge-cerise (J. dames et modes, 1829, p. 496). Prononc. et Orth.: [tukɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1762 (1762 s.v. oie d'Amérique). Étymol. et Hist. 1557 Toucan cité comme mot indigène du Brésil (A. Thevet, Les Singularitez de la France antarctique, p. 239 ds Arv., p. 478); 1578 id. (J. de Léry, Hist. d'un voyage fait en la terre du Brésil, p. 115, ibid., p. 479); 1579 (A. Paré, Appendice au Livre des Monstres, chap. II ds
Œuvres, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 3, p. 783: De l'oiseau nommé Toucan [sous-titre; A. Paré cite ensuite Thevet]). Empr. au tupitucano; v. König, p. 205, Fried., Arv., loc. cit. et FEW t. 20, p. 82b. Fréq. abs. littér.: 18. |