| TOUAGE, subst. masc. A. − NAV. MAR. ET FLUVIALE. Action de touer; résultat de cette action. Synon. toue.Dans plusieurs grands ports, on donne le nom de chaloupes de touage à celles qui élongent des touées, et portent des amarres et des ancres sur les rades, aux bâtiments qui en ont besoin (Will.1831).Le battement de la machine et le grincement de la chaîne de touage dévidée sur le pont du remorqueur ne s'entendaient que de très loin, dans un bruit monotone et berceur élargi jusqu'aux deux rives avec les écumes du sillage (A. Daudet, Évangéliste, 1883, p. 90). Rem. ,,Le mot touage est surtout employé en navigation fluviale`` (Gruss 1978). − P. métaph. Crois-tu à l'utilité de la vie, à la nécessité de cette chaîne sans fin, de ce touage de souffrances qui se prolongera, pour la plupart, même après la mort? (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 186). − P. méton., vx. Droit payé par un bateau toué. (Dict. xixeet xxes.). B. − AGRIC. ,,Moyen de traction des appareils agricoles consistant en un tracteur se halant lui-même à l'aide d'un câble fixé aux extrémités du champ et traînant derrière lui charrue, herse, sarcloir, etc.`` (Fén. 1970). Prononc. et Orth.: [twa:ʒ]. Martinet-Walter 1973 [tuaʒ], [twa:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Fin du xives. [ms.] mar. « action de touer » (Droit mar. d'Oléron, ms. de Troyes, éd. H. Zeller, p. 29, 6); 2. 1923 agric. (Lar. univ.). Dér. de touer*; suff. -age*. |