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TORTUOSITÉ, subst. fém.
Vieilli
A. − État de ce qui est tortueux. Tortuosité d'un labyrinthe, d'une rue. (Dict. xixeet xxes.).
− P. méton., au plur. Objet tortueux; partie tortueuse d'une chose. Voilà des rues tortueuses! Oui (...) et c'est pourquoi (...) la tramontane ne les transperce pas de bout en bout. Ces tortuosités sont des remparts contre la fluxion de poitrine (Veuillot, Odeurs de Paris, 1866, p. 458).
B. − Au fig. Caractère d'une personne tortueuse ou de son comportement; caractère d'une chose tortueuse. Tortuosité d'un caractère; tortuosité d'une intrigue. Tout ce qui est duplicité, tortuosité, faux-fuyants, manège, tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l'astuce ou à de la perfidie la révolte [la princesse Mathilde] (Sainte-Beuve, Caus. lundis, t. 11, 1862, p. 390).
− P. méton., au plur. Comportement tortueux. Synon. roueries.En face de Drancès et de ses malignes tortuosités, on se surprend à avoir un faible pour Turnus lui-même, qui a du moins son entière franchise et l'éclair de l'audace (Sainte-Beuve, Virgile, 1857, p. 181).[Choiseul et sa femme] connaissaient à fond les intrigues compliquées de la Cour, les tortuosités des uns et des autres (L. Daudet, Lys sangl., 1938, p. 10).
Prononc. et Orth.: [tɔ ʀtɥozite]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1314 « caractère de ce qui est tortueux » (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos,175); p. ext. 2. av. 1755 « détours astucieux, roueries » (St-Simon, Mém., éd. A. de Boislisle, t. 13, p. 199). Empr. au lat. chrét.tortuositas « conduite équivoque », dér. de tortuosus, v. tortueux.