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TORDEUR, -EUSE, subst.
A. − Subst., TEXT.
1. Ouvrier, ouvrière qui tord la laine, la soie ou une autre matière textile. (Dict. xixeet xxes.).
2. Ouvrier, ouvrière qui, lorsqu'une pièce de soie est terminée, place l'autre sur le métier (Dict. xixeet xxes.).
B. − Subst. fém.
1. ENTOMOL. Petit papillon de la famille des Tortricidés dont la chenille roule les feuilles en cornets pour y vivre et s'y nourrir. À l'état larvaire, les tordeuses sont des chenilles à huit paires de pattes, peu velues (Lar. agric.1981).
2. TECHNOLOGIE
a) Machine servant à tordre ensemble des fils de fer ou d'acier pour en faire des câbles. (Dict. xixeet xxes.).
b) Machine servant à tordre le linge. Elle empoigna la manivelle de la tordeuse. Elle commença à tourner, guidant le linge entre les rouleaux d'une main rougie, blanchie, attendrie et rendue douloureuse par cette eau de potasse (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 158).
Prononc.: [tɔ ʀdœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. A. 1. xives. tordeur « ouvrier qui tord la laine, le fil » (doc. ds Coutumes Lille, éd. Brun-Lavainne, p. 152); 1680 tordeuse (Rich.); 2. 1872 (Littré: Tordeuse, machine qui sert à tordre ensemble les fils de fer). B. 1803 (Boiste: Tordeuse, phalènes dont les chenilles tordent les feuilles). Dér. de tordre*; suff. -eur2*, -euse. Cf. dès 1333 tordeur « fabricant d'huile » (Monum. pour servir à l'hist. des prov. de Namur, Hain. et Luxemb., III, 322, Chron. belg. ds Gdf.: torderes), encore usité à Dunkerque, en 1467 tordeux « ouvrier qui tord la laine » (doc. ds Fagniez t. 2, p. 268, no148) et déb. xvies. torderesse « celle qui tord les fils » (G. de Digulleville, Trois pelerin., fo90b, impr. Instit. ds Gdf.).