| TOMME, TOME2, subst. fém. A. − Fromage au lait de chèvre, de brebis ou de vache, de forme circulaire, fabriqué en Savoie, en Provence et dans le Dauphiné. Tomme de Romans, de Savoie. Il porte son dîner: une tomme toute fraîche dans sa guangue [sic] d'aromates (Giono, Colline, 1929, p. 45).V. rigotte ex. de Arnoux. B. − ,,Nom du Cantal ou du Laguiole au premier stade de leur préparation`` (Courtine 1972). Le pétrissage du caillé dure environ une heure et demie, et une fois terminé, le caillé ainsi malaxé et comprimé constitue ce que l'on appelle la tome (Pouriau, Laiterie, 1895, p. 738). Prononc. et Orth.: [tɔm]. Homon. tome1. Littré: tomme. Lar. Lang. fr. et Rob. 1985 ont tomme, tome, dans l'ordre -m-, -mm- et -mm-, -m- resp. Étymol. et Hist. 1671 toume « fromage frais » (Pomey); 1784 tomme « nom donné à différents fromages en Savoie, Dauphiné, Provence, Limousin » (Bridel, Etr. helv. ds Pierreh. 1926); 1823 « masse de caillé fermenté » (Boiste); 1850 tome « fromage d'hiver, façon gruyère » (Dartois, Coup d'œil spécial sur les patois de Franche-Comté ds Mém. de l'Ac. de Besançon, p. 188). Mot dial. toma, tomo, des régions du sud-est de la France, Dauphiné, Savoie, Rhône, Provence, etc. désignant différentes sortes de fromage; cf. Mistral; Du Puitsp., p. 406; Gras, p. 136; H. Blanchet, Dict. pat. Dauphiné, 2epart., p. 238; A. Constantin, J. Desormaux, Dict. savoy.; Humbert; peut-être d'un pré-lat. *toma « sorte de fromage » d'orig. obsc. (v. FEW t. 13, 2, p. 20b, 21). |