| TOILERIE, subst. fém. A. − 1. Fabrication, commerce des toiles; atelier où se tisse la toile, magasin où se vendent les toiles. (Dict. xxes.). 2. Ensemble de la production des toiles (de lin, de chanvre, de coton, etc.). Le rythme de la croissance industrielle, étudié par Pierre Léon pour la période 1730-1830, se diversifie selon les régions et plus encore selon les secteurs de production. Les textiles traditionnels, draperie et toilerie de lin et de chanvre, constituent des secteurs à croissance lente (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p. 40). B. − Peinture de mauvaise qualité. Synon. croûte, toilasse (rem. s.v. toile).Ils copient avec diligence le paysage, la nature morte, ou la scène humaine qui leur est confiée, interprétant aussi bien ou aussi mal, selon qu'ils ont subi plus ou moins d'années d'apprentissage, un tableau de Rembrandt, qu'une toilerie de Lobrichon (Huysmans, Art mod., 1883, p. 181). Prononc. et Orth.: [twalʀi]. Att. ds Ac. dep. 1778. Étymol. et Hist. 1. 1409 telerie « commerce de tissu de toile » (Lettre de Remission ds Du Cange, s.v. telarius); 2. 1636 « marchandise de toile » (Monet); 3. 1883 « toile peinte de valeur médiocre » (Huysmans, loc. cit.). Dér. de toile*; suff. -erie*. |