| TIRE-VEILLE, subst. masc. ou fém. MARINE A. − 1. Filin, corde à l'extérieur d'un bâtiment et dont on se sert pour monter à bord. À l'aide de deux tire-veilles usées je grimpai à bord d'une barque qui était en partance pour Djedda (Du Camp, Nil, 1854, p. 283).Il n'y avait pas de coupée, dans ce temps-là. On devait pénétrer par un sabord à la hauteur du premier pont, en se servant des tire-veille et des tasseaux cloués sur la rentrée (La Varende, Tourville, 1943, p. 205). 2. Au plur. ,,Garde-fous ou sauvegardes tendus sur le beaupré`` (Jal1). B. − ,,Cordelette à nœuds utilisée en planche à voile pour tirer la voile hors de l'eau, perpendiculairement à la planche et sans donner prise au vent`` (GDEL). REM. Tire-vieille, subst. masc. ou fém.,var. vieillie. Tartarin (...) descendit par le tire-vieille dans une grosse barque qui dansait le long du navire (A. Daudet, Tartarin de T., 1872, p. 60). Prononc. et Orth.: [tiʀvεj]. Littré, Lar. Lang. fr., Rob. 1985: -veille. Plur. non indiqué ds Littré, Rob. 1985, mais inv. selon Lar. Lang. fr. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 256: une tire-veille, plur. des tire-veilles. Étymol. et Hist. 1687 tire-veille (Desroches, Dict. des termes propres de mar.). Altér. de tire-vieille (1678, Guillet), anc. plaisant. de marins, comp. avec le verbe tirer* à l'impér. et le subst. vieille (vieux*) au vocatif: tire! vieille! [pour t'aider à monter], v. A. Thomas, Étymol. fr. ds Romania t. 29, p. 202. |