| TIRE-BOTTE, subst. masc. A. − 1. Crochet qu'on passe dans le tirant d'une botte et qui permet de la chausser avec plus de facilité. (Dict. xixeet xxes.). Synon. crochet* de bottes. 2. Planchette sur laquelle on pose un pied et dont une extrémité, plus haute que l'autre, est évidée, permettant d'y engager la partie arrière de l'autre pied, afin de se débotter. L'on brûlerait une maison pour avoir un coquin de tire-botte... après plusieurs marches et surtout après une affaire, il arrive des cas où le pied gonflé dans un cuir mouillé ne cède à aucun effort (Balzac, Méd. camp., 1833, p. 69).La baie fantastique pratiquée dans ce tire-bottes imite les sinuosités de la Meuse; et il est presque impossible d'en arracher son pied, si l'on a l'imprudence de l'y engager (Hugo, Rhin, 1842, p. 36). B. − Vx. ,,Gros galons de fil dont les tapissiers se servent pour border les étoffes qu'ils emploient en meubles`` (Ac. 1798-1878). Prononc. et Orth.: [tiʀbɔt]. Ac. 1718: tire-bottes, subst. fém. plur.; dep. 1740: tire-botte, subst. masc. Plur. des tire-bottes. Étymol. et Hist. 1. a) 1690 « crochet de fer qui, passé dans le tirant, sert à chausser la botte » (Fur.); b) 1740 « tirant de la botte » (Ac.); 2. 1690 « petite planche entaillée dont on se sert pour se débotter » (Fur.). Comp. de tire, forme du verbe tirer* (sens A) et de botte*. Cf. aussi 1636 tire-botte « soufflet d'orfèvre, quasi rond » (Monet), le sens de botte restant ici obscur. Fréq. abs. littér.: 10. |