| * Dans l'article "TINE,, subst. fém." TINE, subst. fém. A. − TECHNOL., vx 1. Récipient de bois qui servait soit au transport de la vendange, soit à celui de l'eau ou du lait suivant les régions où il était en usage. Tu veux t'y que j'âlle te chercher une tine ? (Colette, Cl. ménage, 1902, p. 262). 2. Récipient utilisé dans les poudreries pour le transport des matières explosives en cours de préparation. La matière à agglomérer [poudre noire] est composée des deux binaires, mélangés à la main (...) et humectés (...) dans une tine en bois (Vennin, Chesneau, Poudres et explosifs, 1914, p. 331). B. − Arg. Grande quantité, multitude, foule. Synon. tinée (arg., pop.).[Le voleur à la tire:] il y a tine, il faut abouler, nous aurons du pèse (Intérieur prisons, 1846, p. 51). REM. Tinet, subst. masc.,synon. (supra A 1).La « canelle » [sic] est déficelée et le vin vermeil jaillit à flots pressés dans la « jale » ou le « tinet » (baquet de bois) et à pleins seaux il emplit les hottes de bois ou les bennes, que les hommes s'en vont vider dans les futailles alignées sur les chantiers du cellier ou de la cave (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 2, 1954, p. 77). Prononc. et Orth.: [tin]. Att. ds Ac. dep. 1694 (id. ds Littré, Lar. Lang. fr.). Rob. 1985 ,,parfois écrit tinne`` au sens de « tonneau ou baquet pour transporter l'eau, le lait ». Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « récipient pour transporter la vendange, l'eau, le lait... » (Escoufle, 685 ds T.-L.); 2. 1537-38 « baquet en bois employé dans la fabrication de la poudre et du salpêtre » (Comptes de Charles Lithier, receveur, Arch. mun. Nevers, CC 108 ds Gdf.); 3. 1582 « sorte de tonne ouverte par un de ses fonds qui sert à contenir le minerai ou les eaux qu'on élève au-dessus d'un puits de mine » (Louvrex, Ed. et réglem. pour le pays de Liège, II, 204, éd. 1750 ds Gdf.); 4. 1835 « foule de monde » (Raspail, Réforme pénitentiaire ds Le Réformateur, 20 sept., p. 2). Du lat. tina « sorte de carafe à long col avec couvercle ». Bbg. Vincent (A.). Les N. d'objets creux comme n. de lieux. Mél. Dauzat (A.). 1951, pp. 394-395. |