| TIERCELET, subst. masc. FAUCONN. Mâle de certains oiseaux de proie, plus petit d'un tiers que la femelle; en partic., épervier mâle, faucon mâle. Le tiercelet est donc plus propre au vol que sa femelle, et en effet il est plus estimé dans la fauconnerie (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 327).Le bon seigneur, à force d'argent, s'était procuré des tiercelets du Caucase, des sacres de Babylone, des gerfauts d'Allemagne, et des faucons-pèlerins, capturés sur les falaises, au bord des mers froides, en de lointains pays (Flaub., St Julien l'Hospitalier, 1877, p. 89).− P. anal., littér., vx. Personnage insignifiant. J'aime les petits princes, les tiercelets, les petits faucons (Suares, Voy. Condottière, t. 3, 1932, p. 324). Prononc. et Orth.: [tjε
ʀsəlε]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1265 fauconn. tercelez (Brunet Latin, Trésor, éd. F. J. Carmody, II, 106, p. 290: comme le tercelez); fin xiiies. tercelés (Frédéric, De arte venandi cum avibus, éd. G. Holmér, 51, 43, p. 142); ca 1393 tiercelet (Ménagier, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, III, II, p. 166); 2. 1546 fig. (Rabelais, Tiers livre, éd. M. A. Screech, chap. 9, p. 78: je seroys plus que tiercelet de Job). Dimin., dér. au moyen du suff. -et*, de l'a. fr. terçuel « mâle de certains oiseaux de proie » (xiiies. terciax, terceus, tierciel, Chr. de Troyes, Erec et Enide, éd. W. Foerster, 354 [var.]; xiiies. terçuel, De Gombert et des II clers ds A. de Montaiglon et G. Raynaud, Rec. de fabliaux, t. 1, p. 238), issu d'un b. lat. *tertiolus même sens (cf. lat. médiév. tertiolus xiiies., Frédéric, op. cit., p. 318), dér. de tertius « tiers », le mâle de l'épervier et du faucon étant d'un tiers environ plus petit que la femelle (cf. FEW t. 13, 1, p. 265-266). Bbg. Quem. DDL t. 28. |