| THLASPI, subst. masc. A. − BOT. Plante crucifère répandue dans les régions tempérées et froides d'Europe et d'Asie, généralement caractérisée par des feuilles glauques, radicales en rosette et ovales ou caulinaires et sagittées, par des fleurs blanches ou violettes en grappes, par des fruits en siliques. Thlaspi alliacé; thlaspi alpestre; thlaspi champêtre; thlaspi perfolié. La bourrache est dans son plus beau bleu, le thlaspi des champs blanchit toutes les haies. Ce sont à peu près les seules plantes de nos climats (...) [à Tamaris] (Sand, Corresp., t. 4, 1861, p. 233). B. − P. anal., HORTIC. Ibéride de plusieurs espèces, ressemblant au thlaspi et utilisée pour sa valeur ornementale. Thlaspi blanc (synon. de corbeille* d'argent); thlaspi jaune (synon. de alysse jaune, corbeille* d'or); thlaspi violet; thlaspi des jardiniers. Thlaspi lilas. Tiges rameuses hautes de 35 à 40 centimètres, fleurs lilas, très belles et très nombreuses. Le thlaspi a l'inconvénient d'être très fragile (...). La fleur (...) fait de l'effet (Gressent, Créat. parcs et jardins, 1891, p. 950).Une abondance de fleurs pour bordures, blanches, odorantes faiblement, qui selon les déformations régionales, se nommaient thlaspi ou théraspic (Colette, Gigi, 1944, p. 246).V. alysse ex. de Maeterlinck. REM. T(h)éraspic,(Téraspic, Théraspic) subst. masc.,bot., synon. (supra B).V. supra ex. de Colette et ibéride ex. de Privat-Foc. 1870. Prononc. et Orth.: [tlaspi]. Att. ds Ac. dep. 1778. Plur. des thlaspis. Étymol. et Hist. 1533 (S. Champier, Le Myrouel des appothicaires et pharmacopoles, Paris, Avij vods R. Ling. rom. t. 34, 1970, p. 184). Empr. au lat. impérialthlaspi, de même sens, gr. θ
λ
α
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ι, θ
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σ
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ι
ς « id. » (de θ
λ
α
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ω « meurtrir, froisser, broyer »). Bbg. Arveiller (R.). Mots orientaux, notes lexicol. Mél. Dauzat (A.) 1951, pp. 30-31. |