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THERMOÉLECTRIQUE, adj.
PHYSIQUE
A. − Qui est relatif à la thermoélectricité, qui concerne les rapports entre la chaleur et l'électricité, les phénomènes résultant des courants électriques. Aiguille thermo-électrique (M. Duval, P. Constantin, Anat. et physiol. animales, 1892, p. 182).Au cours du XIXesiècle, on avait découvert d'autres liens entre chaleur et électricité, les phénomènes thermoélectriques (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 263).
♦ Effet thermoélectrique. Phénomène réversible de conversion réciproque d'énergie thermique en énergie électrique, comme l'effet Peltier, l'effet Thomson, l'effet Seebeck (d'apr. Mathieu-Kastler Phys. 1983). L'effet thermoélectrique étant réversible, il est possible, en faisant passer grâce à un générateur extérieur, le courant en sens inverse de la force électromotrice thermoélectrique, de prélever de la chaleur à la source froide pour en apporter à la source chaude (Frühling, Cours d'électr., t. 1, 1966, p. 232).L'effet Seebeck résulte de l'existence dans le circuit des autres effets thermoélectriques (Peltier et Thomson) (Sarm.Phys.1978, s.v. thermoélectricité).
♦ Couple thermoélectrique. ,,Ensemble de deux conducteurs différents (...), soudés en deux de leurs points`` (Duval 1959). Synon. thermocouple.Thermomètres à couple thermoélectrique ou à résistance, dont la partie sensible a une capacité calorifique plus faible que celle des thermomètres ordinaires (Maurain, Météor., 1950, p. 186).Dans le cas le plus simple, pour deux métaux dont les soudures sont à des températures différentes, on a un couple thermoélectrique utilisé pour le repérage des températures et la conversion d'énergie thermique en énergie électrique (Frühling, Cours d'électr., t. 1, 1966, p. 242).
♦ Pouvoir thermoélectrique. ,,Valeur de la force électromotrice thermoélectrique entre deux métaux ou deux semiconducteurs, pour une différence de température de 1 C entre les soudures`` (GDEL). Pour les métaux et les alliages, on peut calculer l'énergie absorbée ou dégagée par la dissolution des atomes étrangers et prévoir les variations de la conductibilité électrique, le pouvoir thermoélectrique, et même les variations de l'énergie de cohésion avec la composition de l'alliage (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 479).
B. − Qui fonctionne grâce à la thermoélectricité.
♦ Pile thermoélectrique. Dispositif formé de deux groupes de fils métalliques (argent-bismuth) soudés et disposés dans le vide, et qui produisent un courant lorsque l'une des soudures est frappée par un rayonnement infrarouge (d'apr. Duval 1959). Synon. thermopile.Depuis quelque temps, les piles thermoélectriques sont aussi employées comme convertisseurs directs d'énergie calorifique en énergie électrique autrement que pour alimenter un appareil de mesure (Frühling, Cours d'électr., t. 1, 1966, p. 232).
♦ Pince thermoélectrique. Thermomètre destiné à la mesure de la température des objets de petite dimension. Son point de fusion constitue une température étalon servant à la graduation des pinces thermoélectriques (Lebeau, Courtois, Pharm. chim., t. 1, 1929, p. 40).
Prononc.: [tε ʀmoelεktʀik]. Étymol. et Hist. 1823 circuits thermo-électriques (Ann. chim. et phys., t. 22, p. 199). Formé de l'élém. formant thermo-* et de électrique*; l'angl. thermoelectric est att. en 1823 (v. NED). Bbg. Goffin (R.). Néol. dans le domaine de l'én. solaire. Équivalences. 1979, t. 10, no1/2, p. 63.