| TESTIMONIAL, -ALE, -AUX, adj. A. − Qui repose sur un témoignage. La preuve testimoniale ainsi écartée, il ne restait plus qu'à s'en tenir à la parole et au serment de l'accusé (Thierry, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 280). B. − Lettres testimoniales. ,,Lettres qui rendent témoignage de la vie et des mœurs de quelqu'un`` (Ac. 1835-1935). Les échevins de Schiedam (...) se réunirent (...) le 12 septembre 1421 pour rédiger ces lettres testimoniales qui relatent les épisodes de cette vie [de Ste Lydwine] (Huysmans, Ste Lydwine, 1901, p. 118).En partic. ,,Lettres accordées par un supérieur ecclésiastique à un futur ordinand, qui rendent témoignage de sa conduite, de ses mœurs`` (Marcel 1938). On pourrait relever d'autres traces d'irrégularité dans cette ordination, par exemple l'absence des lettres testimoniales exigées par le canon 993, et, à défaut de ces lettres, l'absence du serment requis de l'ordinand par le canon 994 (Billy, Introïbo, 1939, p. 238). Prononc. et Orth.: [tεstimɔnjal], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. 1694 et dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. a) 1274 « qui sert de témoignage, d'attestation » lettres testimoniaulx (Traité de mar. ap. Morice, Hist. de Bret., I, 1036 ds Gdf. Compl.); ca 1380 (Roques t. 2, I, 12343: testimonialis: testimoniaulz ou de tesmoingnage); 1690 lettres testimoniales (Fur.); b) av. 1680 relig., empl. subst. fém. plur. testimoniales [de prêtrise] (Patru, Plaidoyers d'apr. Rich. 1680); 2. 1694 « qui repose sur le témoignage » preuve testimoniale (Ac.). Empr. au b. lat.testimonialis « qui rend témoignage, qui atteste » (déb. iiies., Tertullien); terme jur. testimoniales [litterae] « certificat » (fin ives., Code Théodosien). Fréq. abs. littér.: 13. Bbg. Monléon (M.-M.). Dossiers de mots. Néol. Marche. 1980, no23, p. 74. |