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TERRAMARE, subst. fém.
A. − PRÉHISTOIRE
1. ,,Accumulation de couches riches en déchets organiques résultant d'une longue occupation d'un même lieu par des populations agricoles préhistoriques`` (Bréz. 1969); p. méton., butte ainsi formée. Les ossements d'animaux domestiques et sauvages, les fragments d'ustensiles, les armes, les poteries, les débris de toute espèce qu'on ramasse dans les terramares nous laissent entrevoir le caractère des populations qui occupaient ces villages (A. Massa, Les Étrusques, Paris, Solar, 1980 [1974], p. 6).
2. Habitat situé sur cet emplacement, et fait de constructions sur pilotis. Ces peuples construisirent les terramares, qui sont en fait des habitations lacustres sur terre ferme (Haddon, Races hum., trad. par A. Van Gennep, 1930, p. 117).
3. Population vivant à cet endroit. [Les Ombriens] chassèrent vers 800 avant J.-C. le peuple des Terramares, qui entra dans le Latium et fonda Rome en 753 (Haddon, Races hum., trad. par A. Van Gennep, 1930, p. 118).
B. − Terre ammoniacale utilisée comme engrais en Italie. (Dict. xixeet xxes.).
REM.
Terramaricole, subst. masc.,préhist. Habitant des terramares. Synon. supra A 3. Les Terramaricoles étaient des guerriers bien organisés, et en même temps des agriculteurs et des pasteurs (Haddon, op. cit., p. 117).
Prononc.: [tε ʀama:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1865 « amas de débris préhistoriques » (G. de Mortillet, Les terramares du Reggianais, in R. archéol. 1865, titre d'art. cité par Fr. de Rougemont, L'âge du bronze, Paris, 1866, p. 225, note); 2. 1872 « sorte de terre ammoniacale utilisée comme engrais » (Littré). Empr. à l'ital.terramara, att. au sens 1 dep. 1822 (G. B. Venturi d'apr. DEI ), comp. de terra « terre » et amara « amère », peut-être corruption de terra mala « mauvaise terre » (v. DEI et Prati).