| TERMINUS, subst. masc. A. − TRANSP. Dernier arrêt, dernière gare ou station d'une ligne de transport aérien, maritime ou terrestre. Terminus de métro, d'un tramway, d'une ligne de chemin de fer; arriver, descendre au terminus; terminus! tout le monde descend! Il y a des bateaux de haute mer qui viennent se mettre à quai à Paris (...). En effet, des petits steamers, dont la tête de ligne est au Tower-Bridge et le terminus aux Guichets du Louvre, assurent régulièrement la liaison directe entre Londres et Paris (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 308).Ces chargements [des avions-cargos] s'effectuent généralement aux terminus entre 21 h et une heure du matin (Évol. transp. aérien marchand., 1957, p. 10). − En appos. Gare, station terminus. J'étais invité pour le lendemain, au point terminus de la ligne du petit chemin de fer, chez la célèbre MmeVerdurin (Proust, Sodome, 1922, p. 858). B. − P. ext. Point d'aboutissement. Tous les chemins imaginables sont aiguillés sur Rome. Impossible d'échapper à ce terminus (Bloy, Lieux communs, 1902, p. 98).Aujourd'hui les salles d'attente sont désertes, les hôtels de gare sont devenus des terminus pour hommes d'affaires (Defert, Pol. tour. Fr., 1960, p. 67). − P. métaph. « Vous êtes arrivé... » Arrivé où? Parlement, ministère, institut, tout le monde descend. Il s'agit de ne pas s'asseoir sur ses bagages (...) il s'agit de prendre un nouveau départ, de ne pas s'endormir dans le terminus de la réussite (Mauriac, Journal 1, 1934, p. 63). Prononc. et Orth.: [tε
ʀminys]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. A. 1840 « station d'arrivée d'une ligne de chemin de fer » (C. Pecqueur, De la législation et du mode d'exécution des chemins de fer, I, 587-588 et n. 1 ds Höfler Anglic.). B. 1869 « point extrême, stade ultime » (Pailleron, Monde où l'on s'ennuie, III, 4, p. 151). Mot lat. terminus (v. terme étymol.) empr. par l'angl. qui l'utilise dans différents empl. corresp. au fr. terme, en partic. pour désigner le point final ou la gare terminale d'une ligne de ch. de fer puis d'autres moyens de transp. (dep. 1836 ds NED), usage qui est à l'orig. de A. B pourrait en être une ext. ou un simple empr. au lat. Fréq. abs. littér.: 74. Bbg. Bonn. 1920, p. 186. − Wexler 1955, pp. 94-95; p. 128. |