| TENTANT, -ANTE, part. prés. et adj. I. − Part. prés. de tenter*. II. − Adjectif A. − Qui attire par des conditions séduisantes. Synon. alléchant, séduisant.Je ne vous déconseillerais pas de souscrire à l'émission qui va être lancée prochainement. Elle est attrayante, car on vous offre les titres à des prix tentants (Proust, J. filles en fleurs, 1918, p. 454).L'arrivée dans un lieu [de la troupe théâtrale] devra être précédée d'une propagande adroite et persuasive. Tous les moyens seront mis en œuvre: affiches tentantes, insertion dans les journaux locaux, feuilles explicatives distribuées un peu partout (Becquet, Organ. loisirs travaill., 1939, p. 54). B. − Qui éveille le désir, l'envie. Synon. enviable, désirable, excitant, séduisant.Affaire, situation tentante; projet (peu) tentant. C'est devant tous nos porteurs, devant les habitants inconnus des villages, que nous laissons traîner les menus objets les plus tentants pour eux (...) et rien encore n'a disparu (Gide, Voy. Congo, 1927, p. 764).La région de Reims, la conquête de cette grande ville paraissant une proie tentante pour l'ennemi (Joffre, Mém., t. 2, 1931, p. 198). − Empl. impers. C'est tentant. Il s'était mis en tête de créer un grand hebdomadaire de gauche et il voulait que ce soit Dubreuilh qui le dirige (...). Reconnaissez que c'est tentant, dit Dubreuilh. À part les canards communistes, il n'existe pas un hebdo de gauche (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 544).Il est tentant de + inf.Il est tentant de se laisser englober dans un vaste mouvement d'enthousiasme collectif! (...) Plus les pistes lui paraissent brouillées, plus l'homme est enclin, pour sortir à tout prix de la confusion, à accepter une doctrine toute faite qui le rassure, qui le guide (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 982). − En partic. Qui éveille, aiguise les plaisirs des sens. Nous arrivions devant les marchandes et (...) les moules étaient fraîches et tentantes (G. Leroux, Parfum, 1908, p. 24).Il la revoyait, désirable, tentante comme un beau fruit charnel. Des souvenirs de feu s'éveillaient en lui et le brûlaient. Il évoquait leur passion, subissait, en ce désert de l'âme qu'est la prison, de douloureuses hallucinations de la chair (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 282). Prononc. et Orth.: [tɑ
̃tɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér.: 194. |