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TENTACULAIRE, adj.
A. − ZOOL. [En parlant d'un animal] Qui possède des tentacules. La larve (...) a une forme très élégante, avec une couronne oblique de festons ciliés tentaculaires et elle est pélagique (Caullery, Embryol., 1942, p. 77).
B. − P. anal. [En parlant d'une pers. ou d'une chose] Dont une partie ou un élément a les caractéristiques d'un tentacule. Ce que M. Arsène Alexandre appelle alors « le charme profond des serpentins agités par le vent », c'est le style pieuvre, la céramique verte et mal cuite, les lignes forcées étirées en ligaments tentaculaires, la matière en vain torturée (Morand, 1900, 1931, p. 101).Entre 1890 et 1900, règne une divette dont le genre n'appartient qu'à elle: Yvette Guilbert. Toulouse-Lautrec a fixé sa silhouette de « longue sangsue », son cou de cygne, ses bras tentaculaires (Hist. spect., 1965, p. 1545).
C. − Au fig. Qui s'étend d'une manière insidieuse et irrésistible, qui se développe dans toutes les directions. Ce sont des tours sur des faubourgs, Ce sont des toits et des pignons, En vols pliés, sur les maisons; C'est la ville tentaculaire (Verhaeren, Camp. halluc., 1893, p. 10).Est-il nécessaire d'ajouter que l'expansion tentaculaire de la civilisation moderne bouleverse de plus en plus la situation des sociétés qui naguère pouvaient être sans conteste considérées comme archaïques? (Traité sociol., 1968, p. 432).
Prononc.: [tɑ ̃takylε:ʀ]. Étymol. et Hist. A. Subst. 1797 « ver intestinal du foie » (B. des Sc. de la Sté Philomatique de Paris, p. 9). B. Adj. 1. 1822 zool. (Blainville, De l'organisation des animaux, p. 161); 2. 1893 (Verhaeren, Les Villes tentaculaires). Dér. de tentacule*; suff. -aire*. Fréq. abs. littér.: 12.