| * Dans l'article "TEILLER, TILLER,, verbe trans." TEILLER, TILLER, verbe trans. Battre, broyer la tige des plantes textiles (lin, chanvre) pour séparer les parties ligneuses de la fibre. Machine à teiller; teiller le chanvre, le lin. Le petit trépied de bois de noyer sur lequel s'asseyait tous les soirs mon frère pour tiller le chanvre (Lamart., Tailleur pierre, 1851, p. 528).Des vieilles femmes (...) filaient à la chandelle dans la cuisine, le soir, teillaient et dévidaient le chanvre des propriétés, pour fournir les lits et l'office de toile lourde, inusable et froide (Colette, Mais. Cl., 1922, p. 19).Prononc. et Orth.: [tεje], [te-], [tije], (il) teille, tille [tεj], [tij]. Ac. 1694-1762 teiller, dep. 1798 tiller, teiller. Étymol. et Hist. Ca 1200 tillier (Escoufle, 8870 ds T.-L.); cf. 1311 tillier les chanvres (A. N. JJ 47, fo50 rods Gdf. Compl.); 1404-05 teillier (Christ. de Pis., Cité des dames, Ars. 2686, fo44 c, ibid.); 1611 teiller (Cotgr.). Dér. de teille*, tille; dés. -er. DÉR. 1. Teillage , tillage , subst. masc.a) Opération (mécanique ou manuelle) permettant de séparer les fibres libériennes, après rouissage et séchage, des parties ligneuses des tiges de chanvre (chènevottes) ou de lin, afin d'obtenir de la filasse. Le lin se triture (...) tiré à soi et puis replacé, et sans cesse mâché, jusqu'à ce qu'il se présente à l'état de grosse filasse. Et c'est le teillage. Il bat son plein ici pour la Saint Martin (Pesquidoux, Chez nous, 1923, p. 252).b) Atelier ou s'effectue cette opération. Daniel Decraemer, à côté de sa filature, avait monté, depuis quelques années, un teillage et tissage de lin (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 141).− [tεja:ʒ], [te-], [tija:ʒ]. Ac. 1935: tillage, teillage. − 1resattest. 1803 teillage (Boiste), 1832 tillage (Raymond); de teiller, tiller, suff. -age*. 2. Teilleur, -euse, tilleur, -euse, subst.a) Ouvrier, ouvrière qui effectue les opérations de rouissage et de teillage. (Dict. xixeet xxes.). b) Subst. fém. Machine à teiller (Dict. xixeet xxes.). − [tεjœ:ʀ], [te-], [tijœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Martinet-Walter 1973: teilleur [tεjœ:ʀ], [te-] (14, 3). Ac. 1935: tilleur, teilleur. − 1resattest. a) subst. masc. 1680 tilleur ou teilleur « personne qui teille le chanvre » une jolie teilleuse (Rich., rem. sur la lettre S), en partic. 1955 « ouvrier capable d'assurer l'ensemble des opérations de rouissage et de teillage » (Mét.), b) subst. fém. 1874 « machine à teiller » les broyeuses, les teilleuses, les égraineuses (Journ. offic., 28 avr., p. 2978, 2ecol. ds Littré Suppl. 1877); de teiller, tiller, suff. -eur2*. BBG. − Hehn (V.). Kulturpflanzen und Haustiere in ihrem Übergang aus Asien... Berlin, 1902, p. 186. − Quem. DDL t. 28 (s.v. tillage). |