| TÉPHILIN, TÉFIL(L)IN,(TEPHILIN, TÉPHILIN, TEFILIN, TEFILLIN, TÉFILIN, TÉFILLIN) subst. masc. plur. RELIG. JUIVE. [Chez les juifs] Synon. usuel de phylactères (v. phylactère A 3).Les tefillin ou bandeaux, appelés à tort phylactères, d'un mot grec signifiant « amulette ». Nulle part il n'est dit que les tefillin soient des moyens de protection magique; ce sont des « signes » et des « souvenirs » (I. Epstein, Le Judaïsme, trad. par L. Jospin, 1962, p. 19).La journée de Shabbat comporte des interdits inconditionnels; mais à côté d'actions défendues absolument, existent celles qui ne sont pas recommandées même si leur accomplissement n'appelle pas une sanction (mettre les tephilin le jour de Shabbat, par exemple) (E. Levinasds L'Autre dans la conscience juive, 1973, p. 66).Oui, moi ancien marxiste, j'appartiens au « Grand Israël », je mets mes téfilin tous les matins, je dévore le Talmud (...) et j'ai mis au clou le Capital (D. Schnapper, Juifs et israélites, 1980, p. 79).Prononc. et Orth.: [tefilε
̃]. Lar. Lang. fr.: téphil(l)im ou téphilin; Rob. 1985: tephillim ou téphillim. Étymol. et Hist. 1605 tephilin (Le Loyer, Spectres, VIII, 6 ds Hug.: ces phylacters qu'ils appellent tephilin); 1681 teffilin (R. Simon, Ceremonies et coûtumes qui s'observent aujourd'huy parmy les Juifs, trad. de l'ital. de L. de Modène, chap. V, p. 28: on met les fronteaux nommez Teffilin); 1765 téphilim (Encyclop. t. 9, p. 45a, s.v. Juif: leurs téphilims); 1885 taffilin (Hugo, Fin Satan, p. 863: Caïphe [...] porte un taffilin); 1904 téphillim (Nouv. Lar. ill., s.v. téphilin); 1912 tephillin (Bible, col. 352, s.v. Phylactères). Empr. à l'hébr. mishnaïquetephillι
̄n, plur. de tephillā
h« prière; phylactère », de l'hébr. biblique tephillā
h« prière » (v. Klein Etymol.). |