| TAVELLE, subst. fém. A. − INDUSTR. TEXT. 1. Dévidoir pour la soie. Le « dévidage » (...) consiste à placer l'écheveau, après l'avoir bien battu pour séparer les fils, sur un dévidoir ou « tavelle » (Thiébaut, Fabric. tissus, 1961, p. 32). 2. Petite tringle frappant la soie, dans certains métiers à tisser. (Dict. xixeet xxes.). B. − TECHNOL. Levier servant à manœuvrer le tour ou le treuil d'une charrette. (Ds Guérin 1892 et dict. xxes.). Prononc.: [tavεl]. Étymol. et Hist. 1. a) 1454 « dévidoir pour la soie » (Arch. nat., KK 55, fol. 68 vods Gay); 1765 « id. dans un métier » (Encyclop. t. 15, p. 280b, s.v. soie); b) 1723 « petite tringle de bois qui frappe la soie dans certains métiers » (Savary); 2. 1876 « barre qui sert à manœuvrer le tour d'une charrette » (Avranchin, 7 mai ds Littré Suppl.). P. ext. de sens du m. fr. tavelle « traverse (d'une claie) » 1416 (Arch. JJ 169, 353 ds Gdf.), cf. l'a. prov. tavela « planchette? » xves. ds Levy Prov., du lat. tabella « planchette », dimin. de tabula « planche », d'abord « table » (v. ce mot). |