| * Dans l'article "TAUROMACHIE,, subst. fém." TAUROMACHIE, subst. fém. A. − Vx. Combat ou course de taureaux dont la forme la plus répandue est la corrida. Avides d'émotions autant que les péninsulaires ibériens, si dévots aux immémoriales tauromachies, et non moins que tous les Gallo-Romains épris aujourd'hui, comme leurs pères jadis, d'athlètes et de belluaires (Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 244).Je suivrais les combats de coqs dans le Nord, les tauromachies dans le Midi (Barrès, Cahiers, t. 9, 1911, p. 77).P. métaph. L'excitation de cette longue tauromachie parlementaire empêchait, en décembre-janvier, Sturel de dormir (Barrès, Leurs fig., 1901, p. 181). − ARTS. Les tauromachies de Goya. Suite d'eaux-fortes célèbres. Ortègue possédait (...) l'ébauche d'un cavalier par Velazquez et une tauromachie de Goya (Bourget, Sens mort, 1915, p. 19). B. − Art de combattre les taureaux dans un affrontement dont la forme la plus répandue est la corrida. Manuel, professeur de tauromachie; lois, règles, vocabulaire de la tauromachie. Pour quelqu'un qui entend un peu la tauromachie, c'est un spectacle intéressant que d'observer les approches du matador et du taureau qui, comme deux généraux habiles, semblent deviner les intentions l'un de l'autre (Mérimée, Mosaïque, Lettres Esp., 1833 [1830], p. 265).Je ne comprends la protestation contre les courses que de ceux qui protestent en même temps contre la chasse, contre la pêche, contre la domestication de l'animal (...). Les autres n'ont rien à dire et leurs attaques contre la tauromachie sont ou de la politique ou de la nervosité (Montherl., Bestiaires, 1926, p. 448). REM. Tauromachite, subst. fém.,iron. Passion excessive pour la tauromachie. Nous entrâmes dans une ère de tauromachite aiguë (Lorrain, Âmes automne, 1898, p. 147). Prononc. et Orth.: [tɔ
ʀ
ɔmaʃi], [toʀo-]. V. taureau. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1830 (Mérimée, Lettre au Directeur de la R. de Paris, Madrid, 25 oct. [publ. ds la R. de Paris, janv. 1831, t. XXII, pp. 30-43] ds
Œuvres compl., t. 11, Mosaïque, éd. M. Levaillant, p. 265). Formé du lat. taurus, v. taureau et de l'élém. -machie*, sur le modèle de naumachie* ou empr. au gr. τ
α
υ
ρ
ο
μ
α
χ
ι
́
α « combat de taureaux » comp. de τ
α
υ
̃
ρ
ο
ς « taureau » et de -μ
α
χ
ι
α, v. -machie. Fréq. abs. littér.: 15. DÉR. Tauromachique, adj.Qui se rapporte aux courses de taureaux, à la tauromachie. Synon. taurin.Art, fête, formation, histoire, milieu, passion tauromachique; lois, règles tauromachiques. Souvent aussi la douleur des coups de lance le décourage, et alors il [le taureau] n'ose plus attaquer les chevaux, ou, pour parler le jargon tauromachique, il refuse d'entrer (Mérimée, Mosaïque, Lettres Esp., 1833 [1830], p. 261).Le problème, dit un journaliste tauromachique, n'est pas de savoir comment il [El Cordobés] est devenu ce qu'il est (...). Le problème est de savoir si l'industrie de la tauromachie, je veux dire tous ceux qui tirent les ficelles de cette entreprise, n'est pas en train de fabriquer, à tout prix, un autre Cordobés (Le Figaro littér., 19 août 1968, p. 26, col. 3).− [tɔ
ʀ
ɔmaʃik], [toʀo-]. V. taureau. − 1reattest. 1830 (Mérimée, Lettre au Directeur de la R. de Paris, Madrid, 25 oct. [publ. ds la R. de Paris, janv. 1831, t. XXII, pp. 30-43] ds
Œuvres compl., t. 11, Mosaïque, éd. M. Levaillant, p. 261); de tauromachie, suff. -ique*. |