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* Dans l'article "TARTOUILLER,, verbe trans."
TARTOUILLER, verbe trans.
Arg. des peintres, vieilli. Peindre avec des couleurs vives, en se souciant peu du dessin et de la composition. Au part. passé. La prédilection du jury qui a reçu et placé au rez-de-chaussée, sous l'œil du spectateur, la pochade intitulée les Faneuses, l'autre les Arabes nomades, et enfin une Cafetière en cuivre, grossièrement tartouillée, qui figure dans je ne sais laquelle des trente-quatre salles du premier étage (Delécluze, Exposition des artistes vivants, Salon de 1850, 1851, p. 136).
REM. 1.
Tartouillade, subst. fém.,arg. des peintres, vieilli. Mauvais tableau caractérisé par la priorité donnée à la couleur sur le dessin et la composition. Violant ou ratant la pensée du peintre, s'éprenant parfois à faux, émettant de grands principes et enamouré du ragoût et de la tartouillade, proclamant la peinture spirituelle et bonne française (Goncourt, Journal, 1859, p. 601).Son tableau n'est qu'une tartouillade: sa toile n'est qu'un mélange informe de couleurs violentes sans harmonie (Hugues,Expr. atelier,s.d.).
2.
Tartouillage, subst. masc.,arg. des peintres, vieilli. Action de tartouiller; résultat de cette action. La beauté de ce tableau est faite de ce qui n'est prêché dans aucun bouquin d'esthéticien, elle est faite de l'emportement, du tartouillage, de l'outrance de la cuisine, de cette cuisine, je le répète, qui est toute la peinture des grands peintres (Goncourt, Journal, 1891, p. 132).
3.
Tartouilleur, subst. masc.,arg. des peintres, vieilli. Peintre qui fait des tartouillades. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc.: [taʀtuje], (il) tartouille [-tuj]. Étymol. et Hist. 1851 (Delécluze, loc. cit.). Comp. plais. de tarte1* (ou tartine*) et de touiller*.