| TANCHE, subst. fém. A. − ICHTYOL., cour. 1. Poisson d'eau douce, de la famille des Cyprinidés qui se plaît dans les fonds vaseux des étangs, caractérisé par un corps court et massif couvert de minuscules écailles, généralement d'un vert jaune, bronzé ou noirâtre et une bouche pourvue de quatre barbillons. Tanche farcie, frite, grillée; fricassée de tanches. On déballait [aux Halles] les tanches, sombres et magnifiques, pareilles à du cuivre rouge taché de vert-de-gris (Zola, Ventre Paris, 1873, p. 699).Hérissée d'épines, la chair de la tanche n'est pas un régal, d'autant qu'elle a plus d'une fois un goût de vase prononcé (Ac. Gastr.1962).V. mare ex. 1. − Loc. fam., fig. Muet comme une tanche. Synon. de muet comme une carpe2, comme un poisson*.Depuis ma naissance, on m'impute à tort d'avoir l'oreille fine et le bec effilé; je suis sourd comme un pot et muet comme une tanche (Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 315). 2. Tanche de mer. Synon. de labre1.[Cette vessie] a deux lobes ou loges comme dans le barbeau et la carpe; ou trois, comme dans la tanche de mer (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 150). B. − P. anal., ANAT. Museau* de tanche. Prononc. et Orth.: [tɑ
̃:ʃ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1230 tenches (Gaidon, 119 ds T.-L.). Du b. lat. tinca (ives. Ausone). Fréq. abs. littér.: 43. |