| TALOCHE1, subst. fém. Fam. Coup donné avec le plat de la main, en particulier sur la figure. Synon. baffe (pop.), calotte (fam.), claque1, gifle.Administrer une taloche. Vous savez qu'à l'église je ne vois que Dieu, ajouta Julien, avec un petit air hypocrite, tout propre, selon lui, à éloigner le retour des taloches (Stendhal, Rouge et Noir, 1830, p. 19).− Mais c'est mon sabot! cria-t-elle furieuse. Ah! les gredins! Elle distribua des taloches, souffleta Nana sur les deux joues (Zola, Assommoir, 1877, p. 520).P. métaph. Les cinq silhouettes identiques des gendarmes inclinaient la tête sous les taloches de l'eau bruyante (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 275).Prononc. et Orth.: [talɔ
ʃ]. Homon. et homogr. taloche2. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1606 se donner de bonnes taloches « se donner des coups » (trad. de Folengo, Hist. maccaronique de Merlin Coccaie, Paris, Toussaincts Du Bray, t. 2, p. 274); ca 1610 sens obscur (Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, éd. H. Moreau et A. Tournon, fac-sim., p. 75: assez, ou vous aurez taloche à la Huguenotte); 1648 « gifle » (D'Assoucy, Le Jugement de Pâris, p. 13). Dér. de taler*; suff. -oche*. Fréq. abs. littér.: 43. DÉR. Talocher, verbe trans.Donner une taloche, des taloches; gifler. Elle retrouva ses deux enfants revenus ensemble derrière elle. Elle les talocha encore par conscience (Maupass., Contes et nouv., t. 1, En fam., 1881, p. 358).Empl. pronom. réciproque. Les enfants comptaient leurs pièces en se bousculant, déjà prêts à se talocher sournoisement (Roy, Bonheur occas., 1945, p. 292).− [talɔ
ʃe]. − 1resattest. a) 1546 talocher ses amours « faire l'amour » (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, VI, 45, p. 60), b) taloché « qui a reçu des coups de férule sur les doigts » (Cotgr.), 1808 talocher « donner des taloches » (Hautel); de taloche1, dés. -er. BBG. − Quem. DDL t. 7. |