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* Dans l'article "TAC1,, onomat. et subst. masc."
TAC1, onomat. et subst. masc.
I. − Onomatopée
A. − [En empl. unique pour traduire un bruit sec] Faire tac. Tac! Le tube de ma lampe vient de sauter ou plutôt de se fendre (Amiel, Journal, 1866, p. 338).Tac! Un coup de feu claque sec (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p. 94).
ESCR. [Bruit sec et métallique d'une lame sur une autre lame (infra II B)] Vous rompez? plus blanc qu'amidon? C'est pour me fournir le mot pleutre! Tac! Je pare la pointe dont Vous espériez me faire don (Rostand, Cyrano, 1898, I, 4, p. 47).
B. − [En empl. répété; traduisant un bruit sec émis à intervalles réguliers et rapprochés] Et en haut, c'est là que je suis (...) et là est le service télégraphique tac, tac tac! tac tac! tactac! (Claudel, Échange, 1954, I, p. 741).
En partic. [Bruit d'une arme automatique] Ce son de crécelle lente est de tous les bruits de la guerre celui qui vous point le plus le cœur. Le moulin à café! Un des nôtres, écoute voir: les coups sont réguliers tandis que ceux des boches n'ont pas le même temps entre les coups; ils font: tac... tac-tac-tac... tac-tac... tac... Tu t'goures, fil à trous! C'est pas la machine à découdre (Barbusse, Feu, 1916, p. 230).
II. − Subst. masc.
A. − Le tac de (qqc.). Le bruit sec de (quelque chose). [Répété] Bruit sec et ininterrompu. Dingley courut au télégraphe; mais dans l'office bruissant du tac tac des appareils, pas un mot ne l'attendait (Tharaud, Dingley, 1906, p. 99).On entend, par intervalles, une pétarade de mousqueterie, quelques explosions de grenades, un tac-tac-tac de mitrailleuse (Romains, Hommes bonne vol., 1938p. 70).
B. − ESCR. [Dans une passe d'armes] Bruit résultant d'un coup rapide porté sur la lame.
La parade du tac. ,,Action d'écarter le fer adverse d'un mouvement sec du poignet terminé par un battement`` (Petiot 1982).
Loc. verb. Répondre, riposter du tac au tac. Répondre coup par coup aux assauts de l'adversaire. Philosophe, physicien, Rimeur, bretteur, musicien, Et voyageur aérien, Grand riposteur du tac au tac, Amant aussi pas pour son bien! Ci-Gît Hercule-Savinien De Cyrano de Bergerac Qui fut tout, et qui ne fut rien (Rostand, Cyrano, 1898, V, 6, p. 223).P. métaph. À chaque mot qu'elle disait auparavant, le dieu fécondateur répondait du tac au tac: un coup de fleuret rageur, et chaque fois elle était touchée (Montherl., J. filles, 1936, p. 966).
Au fig. Répondre, riposter du tac au tac. Répondre, riposter vivement à une remarque cinglante en rendant la pareille à son interlocuteur. Jenny répondait du tac au tac avec une voix de tête qui ne lui était pas naturelle (Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p. 925).
REM.
Tacoter, verbe trans.,hapax. Émettre un bruit d'arme automatique. Dehors, une mitrailleuse tacotait lentement (Giono, Gd troupeau, 1931, p. 199).
Prononc. et Orth.: [tak]. Homon. et homogr. tac2. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. [1552 dans l'interj. et subst. tic tac* (Est.)] 1. fin xvies. onomat. suggérant un bruit sec, souvent redoublée, ici subst. le son d'un tactac (Pasq., Rech., VII, 14 ds Gdf. Compl.); en partic. fin xvies. « bruit que fait le marteau d'une porte » ils font un « Tac tac » (Id., ibid., 671 ds IGLF); 2. 1859 escr. riposter du tact au tact (Embry, Dict. d'Escrime ds Petiot 1982); d'où 1903 répondre du tac au tac (Le Sourire, 28 mars, p. 10b ds Quem. DDL t. 4). Onomat. exprimant un bruit sec et rapide, du rad. onomat. takk-, v. FEW t. 13, p. 31b. Fréq. abs. littér.: 158. Bbg. Quem. DDL t. 4 (s.v. tac au tac), 32, 38.