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TACET, subst. masc.
MUSIQUE
A. − Mot noté sur une partition pour signaler qu'un exécutant doit garder le silence pendant la partie du morceau correspondante. J'insisterai (...) sur un trait de détail qui m'a semblé marqué au coin d'une haute inspiration: c'est le tacet de l'orchestre sur la moitié du dernier vers [du récit du ténor dans La Fuite en Égypte]: le divin enfant adorèrent (Prod'Homme, Cycle Berlioz, 1898, p. 166).
− P. anal., fam., vx. Garder le tacet. Rester silencieux, ne pas intervenir dans une conversation. Il a toujours gardé le tacet (Ac.1798-1878).
B. − À l'orgue, registre muet. À partir d'une certaine longueur du tuyau [d'orgue] comprise entre B et D, l'anche se tait [tacet] ; elle ne recommence à parler que pour la longueur figurée par le point D (Bouasse, Instrum. à vent, 1930, p. 73).
Prononc. et Orth.: [tasεt]. Un sujet ds Martinet-Walter 1973 dit [-kεt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1613 « silence d'une voix ou d'un instrument » L'on faict response par tacet (Fanfares des Roule Bontemps, p. 141 ds Hug.); en partic. 1622 [éd.] faire le tacet (E. Binet, Merv. de nat., p. 513 ds Gdf. Compl.). Mot lat. signifiant « il se tait », 3epers. sing. de l'ind. prés. de tacere, v. taire.