| TABOR, subst. masc. HIST. MILIT. Bataillon formé de soldats des goums marocains encadrés par des officiers et sous-officiers français des Affaires indigènes. Une autre troupe se fraye un passage. − Des tabors. Ils défilent avec leurs faces bises, jaunes ou marron, leurs barbes rares, ou drues et frisées, leurs capotes vert-jaune, leurs casques frottés de boue qui présentent un croissant à la place de notre grenade (Barbusse, Feu, 1916, p. 51).Le corps expéditionnaire comprenait des troupes de premier ordre, aptes par excellence à la guerre de montagne. En particulier, la 4edivision et les tabors marocains étaient capables de passer partout (De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p. 271).Prononc.: [tabɔ:ʀ]. Étymol. et Hist. A. 1876 tabor « bataillon (dans l'armée turque) » (La Turquie, son armée et sa marine ds R. sc. t. 18, p. 561b: son unique désir [du soldat turc convalescent après une opération] est de retourner à son tabor). B. 1. Ca 1892 thabor « bataillon (dans l'armée marocaine) » (Gde Encyclop. t. 17, p. 393b, s.v. Fez: quelques thabors (bataillons) d'askars); 2. 1912 tabor « bataillon formé de soldats des goums marocains (fondés en 1908) encadrés par des gradés français » (Lar. mens., p. 352c: cette mahalla, composée de 5 tabors d'infanterie). A empr. au turc tabur « camp militaire; bataillon » (Lok., no1974; Vasmer t. 3, p. 66). B empr. à l'ar. ṭābūr « bataillon, régiment, escadron », lui-même empr. au turc tabur (Dozy t. 2, p. 20b; Z. der deutschen und Morgenländischen Gesellschaft t. 51, p. 308). Fréq. abs. littér.: 17. |