| * Dans l'article "TABIS,, subst. masc." TABIS, subst. masc. Vx. Étoffe de soie à grain fin, ondée à la calandre, surtout employée dans l'ameublement, dans la reliure. − J'aurais cette robe d'or?... disait Nanon qui s'endormit habillée de son devant d'autel, rêvant de fleurs, de tabis, de damas, pour la première fois de sa vie, comme Eugénie rêva d'amour (Balzac, E. Grandet, 1834, p. 77).Il vit une cheminée (...) puis une table qui supportait une superbe toilette de tabis vert (Stendhal, Nouv. inéd., 1842, p. 203).Prononc. et Orth.: [tabi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1375 atabis (B. Prost, Inventaires mobiliers et extraits des comptes des ducs de Bourgogne, t. 1, p. 459, no2420: 4 draps de soie, apelez atabis); fin xives. tabis (Eustache Deschamps,
Œuvres compl., éd. De Queux de Saint-Hilaire, t. 4, p. 9: J'ay draps de soye et tabis). Empr. à l'ar.attābι
̄, même sens, qui tire son nom de al-Attābι
̄ya, quartier de Bagdad où l'on fabriquait cette étoffe (Dozy t. 2, p. 93a); cf. lat. médiév. attabi (1295 ds Gay, s.v. tabis et ds Du Cange, s.v. attabi). V. également FEW t. 19, p. 12b et 210a, Z. rom. Philol. t. 83, p. 46 et t. 85, p. 128. DÉR. Tabiser, verbe trans.Donner une façon finement ondée à un tissu. Tabiser du ruban, des toiles à doublure, des treillis (Havard 1890). − [tabize], (il) tabise [-bi:z]. Att. ds Ac. 1694-1878. − 1resattest. 1642 tabizé (F. Tristan L'Hermite, Le Page disgracié, 2epart., chap. 12, t. 2, p. 129: des nappes et des serviettes tabizées), 1658 tabizé (C. de Rochefort, Hist. nat. et morale des îles Antilles de l'Amérique, Rotterdam, p. 155 ds Z. rom. Philol., t. 85, p. 128: col de couleur d'aurore tabizée), 1661 tabisé (Invent. de Mazarin, fo506 vods Gay, s.v. tabis: camelot de moire tabisée), 1674 tabizer (Cl. Boutet, Traité de mignature, p. 49: tabizer une Étoffe), 1680 tabiser (Rich.); de tabis, suff. -é* et dés. -er. BBG. − Höfler (M.). Zum fr. Wortschatz orientalischen Ursprungs. Z. rom. Philol. 1967, t. 83, p. 46. |